Les exportations hors hydrocarbures de l'Algérie restent faibles. En effet, près de deux milliards de dollars seront enregistrés vers la fin de l'année en cours. Cela fait une quinzaines d'années que les exportations ont stagné, d'où l'urgence d'une stratégie nationale de promotion des exportations. Le président de l'Algex Mohamed Bennini, a estimé, lors d'un débat organisé par le forum El Moudjahid, dédié au secteur des exportations en Algérie, que les effort consentis par le ministère du Commerce à travers la création du Fonds spécial des exportations sont insuffisants. Pour notre interlocuteur, la diversification des exportations doit passer par l'accompagnement des PME à travers leur mise à niveau, et le renforcement des investissements. Il faut dire aussi que l'administration ne fait pas son travail convenablement en Algérie, c'est ce qu'a confirmé Bennini en affirmant qu'entre professionnels et administration, la relation n'est pas établie véritablement jusqu'à présent et pour cause, la communication fait encore défaut. On a beau le clamer haut et fort, chaque fois qu'une rencontre ou séminaire est organisé sur cette activité, le problème demeure entier pour les professionnels. L'administration peine à faire passer son message. Aujourd'hui, la situation d'urgence s'est imposée et nécessite un débat et une concertation entre les deux parties pour le développement de cette activité. De son côté, Kara Nasredine président de l'Association des exportateurs algériens a rétorqué l'insuffisance des moyens mis en place par les pouvoirs publics pour booster les exportations ; pour lui il est temps d'organiser des assises nationales des exportations. Pour rappel, le conseil national des exportations ne s'est pas réuni depuis son installation en Mai 2005. Par ailleurs, le constat qui a été largement partagé lors de cette table ronde est que les mesures ponctuelles prises par les pouvoirs publics pour l'accompagnement des exportateurs en hors hydrocarbures ne sont pas concrétisées pour donner forme à une politique nationale de promotion des exportations. Dans ce sillage, Zaim Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la Promotion des PME, a regretté la disparité existant entre l'argent attribué aux exportations et l'investissement. Pour lui, les investissements n'ont pas bénéficié des facilités faites par l'Etat dans le programme de relance économique. En outre, la conférence nationale des PME prévue pour la fin du mois de janvier de l'année prochaine sera, pour Bensaci, une occasion de mettre en place une politique efficace dans le but de prendre en charge les problèmes des PME, entre autres, l'exportation. Bensaci s'est montré très optimiste quant à l'apport de cet événement pour la PME algérienne. Par ailleurs, promouvoir les exportations passe inévitablement par la formation des exportateurs, pour bien prospecter les marchés. "Sans une base solide de formation, notamment, dans le management, nous n'arriverons jamais à promouvoir les exportations en Algérie" rétorque Bensaci. Hamid Si Salem