Entre l'évaluation "très positive et très optimiste" faite récemment par les deux institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale, sur l'économie nationale et ses capacités de résister aux effets dévastateurs de la crise financière qui continue d'ébranler le monde et la vision des milieux d'affaires internationaux concernant les risques encourus par les économies émergentes dans le sillage de la conjoncture économique mondiale actuelle, le décalage est énorme. En effet, la société française Nord Sud Expert (NSE), spécialisée dans la prospection des marchés et les opportunités d'affaires qu'ils présentent au profit des investisseurs potentiels, vient d'élaborer une liste détaillée sur les pays qui ont encore des atouts pour résister aux retombées de la crise financière mondiale actuelle. Paradoxalement, les pays que le FMI et la Banque mondiale ont présenté comme étant solvables ont été relégués au second plan par l'étude de la Sarl NSE. C'est le cas, par exemple, de l'Algérie qui ne figure pas du tout dans le classement pays fait par cette société hexagonale et intitulée "classement des risques pays 2009". Sur la région englobant les pays maghrébins et du Moyen-Orient, le classement de la NSE ne retient que les Emirates arabes unis et le Qatar en tant que pays pouvant encore résister à la crise mondiale. Ce qu'il y a lieu de retenir, c'est que les experts de cet organisme, dont l'étude est intitulée " risques internationaux " et tient compte exclusivement de l'impact de la crise mondiale en cours, tant dans son ampleur que son extension géographique, parce qu'elle est issue de la globalisation, ont classé les pays de A1, signifiant risque très faible, à C2 signifiant risque très élevé, en passant par A2, B1, B2, à savoir la catégorie moyenne, alors que les risques assez élevés sont symbolisés par B3 et C1. Donc, pour ce qui est des pays de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, l'étude de la Sarl NSE a classé le Qatar et les Emirates arabes unis à la catégorie A2, tandis que l'Irak est classé à la catégorie C2, ce qui signifie que le risque est considéré très élevé dans ce pays. En conséquence, la destination irakienne est automatiquement déconseillée aux investisseurs potentiels porteurs de projets d'IDE (investissements directs étrangers). Pour ce qui est du continent africain dans son ensemble, c'est le Botswana, par hasard, qui arrive en tête comme étant un pays où le risque est moindre, en se classant avec un remarquable A1, suivi de l'Afrique du Sud, des îles Maurice et de la Namibie, avec la catégorie A2. Parmi les pays du continent noir que l'on retrouve au bas du tableau dans le classement que vient d'établir la société française, c'est le Zimbabwe qui remporte la palme, avec un très mauvais C2 tout comme le Congo-Kinshasa, la Côte-d'Ivoire, l'Ethiopie, la Guinée et le Soudan, avec la mention C1. Dans le continent asiatique, la Chine, Hong Kong, l'Inde, Singapour et Taïwan sont classés à la catégorie A2, donc sont considérés comme étant des pays où le risque n'est pas grand par rapport à la conjoncture que traverse l'économie mondiale actuellement, cependant qu'au bas du tableau, l'on retrouvera Myanmar avec la mention C2. Dans le continent latino-américain, tous les pays ont été présentés comme étant des destinations conseillées aux investissements, puisque "le risque est moindre" dans cette région. "Le Brésil, le Chili et le Mexique sont en bonne position (A2), tandis qu'aucun pays n'est classé en C", est-il noté. M. Amani