Le superpétrolier saoudien Sirius Star, détourné en novembre par des pirates somaliens près du golfe d'Aden, a été relâché vendredi contre une rançon de trois millions de dollars, mais cinq pirates ont péri noyés, leur embarcation ayant chaviré alors qu'ils repartaient avec leur butin. Farah Osman, un proche des pirates qui s'exprimait dans le port de Haradheere, non loin de l'endroit où le pétrolier était retenu, a déclaré que les pirates souhaitaient davantage d'argent mais qu'ils avaient finalement accepté les trois millions de dollars. "Le dernier groupe d'hommes armés a débarqué du Sirius Star, qui se dirige maintenant vers des eaux sûres", a confirmé Andrew Mwangura, responsable du Programme d'assistance aux marins d'Afrique de l'Est, une association maritime régionale. Osmane a déclaré que les pirates s'étaient disputés sur la répartition de l'argent de la rançon, et qu'ensuite, en raison du mauvais temps, cinq d'entre eux s'étaient noyés dans le naufrage de l'une des embarcations. "Cinq des huit premiers pirates qui avaient pris leur part de la rançon dans le navire saoudien sont morts après le naufrage de leur embarcation. "Deux d'entre eux ont nagé et ont survécu. Un autre est toujours porté disparu". Le navire, battant pavillon libérien et appartenant à une filiale du groupe pétrolier saoudien Aramco, avait été capturé le 15 novembre à 450 milles au sud-est du port kényan de Mombasa, loin du terrain de chasse habituel des pirates. Il transportait 25 membres d'équipage de nationalité britannique, polonaise, croate, saoudienne et philippine et un chargement de pétrole évalué à 100 millions de dollars. La marine américaine, qui a déployé un navire de guerre non loin du Sirius pour surveiller la situation, n'a pu confirmer dans l'immédiat sa libération et Vela International, filiale de transport maritime d'Aramco, n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat. Cette prise spectaculaire, sans précédent dans les annales de la piraterie, avait accru la mobilisation internationale pour agir contre les captures de navires dans cette région, devenue l'une des routes maritimes les plus dangereuses au monde.