Gulf Finance House, leader de la Banque islamique d'investissement, a réalisé des bénéfices de l'ordre de 291 millions de dollars en 2008, soit une baisse de 14% par rapport à 2007, selon un communiqué de cette institution financière. Pour la majeure partie de l'année, la banque a maintenu son niveau de profit en comparaison avec 2007, malgré une conjoncture internationale difficile et une communauté d'investissement plus prudente. Suite aux bénéfices considérables enregistrés durant les trois premiers trimestres de l'année 2008, GFH a enregistré une perte de 10 millions de dollars au cours du 4e trimestre en raison des prévisions d'investissement en repli. Alors que les bénéfices annuels ont techniquement baissé, 84 millions de dollars sur les 340 millions de bénéfices en 2007 ont été comptabilisé pour la vente de 60% de la part de GFH dans Khaleeji Commercial Bank, un évènement exceptionnel non récurrent, souligne-t-on de même source. Les bénéfices par action ont été de l'ordre de 37.01 cents (US) contre 42.79 cents (US) en 2007. En revanche, le taux de retour sur capitaux propres s'est élevé à 31.62% en 2008 et le retour sur actifs s'est élevé à 10.19 %. Selon le communiqué en question, le conseil d'administration de GFH a proposé un dividende total de 40%, dont 20% en liquide et 20% sous forme d'actions, soumise à l'approbation de la Banque centrale de Bahraïn (CBB) et l'Assemblée générale ordinaire (AGM). Entre autre, les bénéfices annuels ont été favorisés à la fois par l'investissement dans ses initiatives d'infrastructures économiques à savoir : le port financier de Tunis, la Cité de l'énergie de Libye et le Centre d'énergie caspien et le succès de Cemena et First Energy Bank. Ce qui souligne l'importance croissante de sa gamme de produits diversifiés. Un revenu supplémentaire a été également tiré des parts de GFH dans le revenu net de Khaleeji Commercial Bank et Qinvest. Esam Janahi, président de Gulf Finance House, a commenté samedi en affirmant : "S'agissant du secteur international d'investissement bancaire, nous avons toutes les raisons d'être satisfaits de nos résultats durant l'exercice écoulé. Bien que le dernier trimestre fût plutôt difficile, il est important de voir nos résultats dans le contexte de la crise économique internationale. Nous avons pu dégager un bénéfice raisonnable et compétitif dans un marché difficile. En tant que banque islamique, nous ne sommes pas directement exposés aux CDO (obligations adossées à des actifs) et nous continuons à offrir des opportunités visionnaires d'investissement dans les économies émergentes les plus compétitives. Nous avons toutes les raisons d'être optimistes et nous étudierons de près les développements durant les prochains mois en suivant d'un œil opportuniste les actifs sous-évalués et le secteur défensif à travers la région. "Mehran Jamsheer, directeur général adjoint a ajouté: "Suite à une décennie de croissance exceptionnelle, nous ne devons pas être surpris par les effets du plus fort ralentissement mondial jamais enregistré de mémoire d'homme. Les fondamentaux de notre business restent forts. Avec plus de 1 milliard de dollars dans des actifs liquides, nous sommes bien armés pour faire face aux temps durs. En effet, nous sommes convaincus que le paysage financier changeant va offrir de nouvelles opportunités. Grâce à notre capital-risque diversifié et aux opérations en capitaux propres, nous sommes bien placés pour capitaliser sur le potentiel émergent dans des actifs sous-évalués dans la région. " Avec une concentration historique sur la conception et l'exécution d'initiatives d'infrastructures économiques, l'année 2008 a été marquée par une évolution vers un portefeuille de produits diversifiés et une base de revenu plus large. Le capital-risque, les capitaux propres et les fonctions de gestion d'actifs augmenteront le flux des revenus dans les mois et les années à venir, notamment avec les institutions financières spécialisées. S.H.