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L'intégration économique des pays maghrébins est impérative pour faire face à la mondialisation Selon M. Khaled Salhi, conseiller économique de la Tunisie en Algérie
L'intégration économique et régionale des pays maghrébins est très importante et impérative pour faire face à la mondialisation ; il faudrait, cependant, un retour réel à l'édification maghrébine, c'est en effet ce qui ce passe actuellement, selon les impressions de M. Khaled Salhi, conseiller économique de la Tunisie en Algérie, qui a accordé une interview récemment à l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), à l'occasion de la tenue, à Alger, en novembre dernier de la première foire maghrébine. Selon M. Khaled Salhi, cette foire est très importante, du fait que les pays du Maghreb ont une histoire et un patrimoine commun. Il y a aussi le fait que leurs économies soient complémentaires. "Ce que nous souhaitons, c'est que les opérateurs économiques (algériens et tunisiens), dont les deux gouvernements s'attachent à faciliter la coopération, puissent réaliser l'intégration économique qui constitue notre seul cadre de la mondialisation. Faut-il souligner dans ce sens que l'intégration régionale est très importante pour faire face, notamment, au nouvel ordre mondial", a-t-il préconisé avant d'ajouter : "nous devons en tirer profit. La foire n'est en fait qu'un moyen, certes important, mais il y a aussi les politiques qui doivent être mises en œuvre et unifiées dans ce sens. C'est important aujourd'hui puisqu'il y a un retour réel à l'édification maghrébine", a-t-il estimé. S'agissant par ailleurs des échanges algéro-tunisiens, l'orateur a rappelé le nouvel accord commercial signé dernièrement entre l'Algérie et la Tunisie pour la mise en place d'une zone de libre-échange. "La Tunisie est déjà en zone de libre-échange avec l'Union européenne et les pays arabes. La question vient d'être débattue lors de la réunion de la grande commission mixte algéro-tunisienne. Nous sommes quatre pays dont les frontières sont déjà ouvertes dans le cadre de la convention d'Agadir. Il s'agit de la Tunisie, le Maroc, l'Egypte et la Jordanie. Nous souhaitons que l'Algérie nous rejoigne", a-t-il souligné. Selon ses dires toujours, les frontières économiques doivent êtres bannies, mais, pour l'instant, les échanges commerciaux sont minimes. Ils tournent autour d'un milliard de dinars tunisiens, ces trois dernières années. "Il y a environ 400 millions pour la Tunisie et 600 millions au profit de l'Algérie, c'est pourquoi nous devons aller vers l'intégration industrielle et l'intégration commerciale par un partenariat réel d'investissement", suggère M. Khaled Salhi. Il estime toutefois que les opérateurs économiques des deux pays recèlent cette volonté d'aller dans ce sens. Mais les réglementations constituent des obstacles. "On essaie de part et d'autre de les assouplir pour faciliter la tâche aux opérateurs économiques", a-t-il dit. Concernant les entreprises tunisiennes qui sont implantées en Algérie, le conseiller économique de la Tunisie en Algérie, M. Khaled Salhi, indique qu'il y a des entreprises tunisiennes qui sont implantées en Algérie non physiquement mais à travers des entreprises algériennes, surtout dans le domaine du commerce international. Il est à signaler qu'une soixantaine d'entreprises tunisiennes activent en Algérie depuis plusieurs années dans différents secteurs, alors que seulement 25 entreprises algériennes sont installées en Tunisie, selon l'ambassadeur de la Tunisie en Algérie, son Excellence El Habib Mbarek. En outre, la grande commission mixte algéro-tunisienne, réunie à Tunis sous la présidence des deux Premiers ministres, vient de relancer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines de l'économie et du commerce, et ce dans l'intérêt commun des deux pays, a conclu M. Khaled Salhi. Samira Hamadi