L'ancien recteur de l'université des Nations unies, basée à Tokyo (Japon), Hans Van Ginkel, a estimé, dimanche à Constantine, que le capital humain constitue "l'élément fondamental de tout développement durable". S'exprimant au cours d'une conférence à l'université Mentouri, intitulée "Capital humain, savoir et développement durable", M. Van Ginkel qui s'est déplacé à Constantine dans le cadre d'une tournée dans plusieurs villes algériennes, a illustré ses propos par l'exemple du Japon, "pays pauvre en ressources naturelles" mais qui a "pu se propulser au rang des pays les plus développés de la planète grâce à la valorisation de ses ressources humaines". Accompagné de Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (Cnes), l'ancien recteur de l'université des Nations unies a mis un accent particulier sur l'importance de l'éducation qui constitue, a-t-il souligné, le "moteur essentiel de la valorisation du capital humain, base de tout développement durable et de la mondialisation", relevant que cette université a été créée pour "œuvrer à la promotion et à la valorisation de cette idée fondamentale". Dans les débats qui ont suivi la conférence, Abelaziz Charabi, professeur d'économie à l'université de Constantine, a estimé que le monde était "plus mondialisé par le passé qu'aujourd'hui", car, a-t-il rappelé, "la libre circulation des personnes et des biens n'était pas soumise à la multitude de contraintes administratives qui l'entravent aujourd'hui". Evoquant la "réalité de la mondialisation telle qu'elle est imposée aux peuples dans sa version actuelle", l'universitaire constantinois a fait remarquer qu'il existe, en la matière, un problème de "mal gérance" qui a fait que le capital a dominé l'homme. Une situation qui profite, selon lui, "aux riches" et qui nécessite, a-t-il soutenu, une "réforme des organisations des Nations Unies" pour "mettre l'Homme au centre de toute action de développement". Au cours de sa visite dans la cité du Vieux rocher, M. Hans Van Ginkel s'est rendu à la mosquée Emir Abdelkader et à l'université éponyme des sciences islamiques. R.T.