Le port de Béjaïa a réalisé en 2008 un nouveau record de production en portant son trafic général à 15,68 millions de tonnes, contre 14,8 millions de tonnes en 2007, soit un taux de croissance de 6%, selon un bilan de l'entreprise portuaire de Béjaïa publié samedi.Ce bilan positif a été particulièrement influencé, malgré les soubresauts des marchés mondiaux, par le poste des marchandises générales (hors hydrocarbures) dont le volume a atteint une jauge de 6,16 millions de marchandises, soit le double du trafic de l'année 2001 et une augmentation de 9 % par rapport à l'exercice 2007. Le reste cependant que les hydrocarbures continuent à occuper une place prépondérante, dans la nomenclature générale, ceux-ci, ayant été d'un apport, nonobstant une croissance modeste, (1,98%) d'un tonnage de l'ordre de 9,52 millions de tonnes. En fait, l'exercice 2008 s'est caractérisé par l'état fluctuant de la conjoncture mondiale, marquée au premier semestre par la hausse des prix du pétrole qui, à son tour, a influé sur le niveau des prix d'une ombelle de produits importés, et au second semestre par la crise économique qui s'est installée dans diverses branches (banque, automobile, construction, etc). Résultat des courses, a-t-on expliqué, le trafic maritime en a subi les influences ayant été affecté dans une tendance lourde, par un ralentissement du résultat au premier semestre. Le port de Bejaia, à ce titre, a enregistré un manque à gagner de l'ordre de 2 %, comparativement à l'exercice antérieur, du seul fait du renchérissement des denrées alimentaires et des matériaux de construction. En revanche, le second semestre, a donné lieu à un bond en avant appréciable de l'activité, notamment au 4-eme trimestre, siège d'une croissance de 10 %. Globalement, les marchandises diverses ont cru de 3%, atteignant un volume de 2,8 millions de tonnes. Néanmoins, beaucoup de produits importés ont dû subir des régressions franches. C'est surtout le cas pour les sucres (-14%), les vins et alcools (-69%) et le lait (-45%). C'est aussi le cas pour d'autres produits à l'instar des engrais (-35 %), les produits chimiques (-4%) et le ciment (-85%). Ce dernier a dû subir un arrêt des importations du fait du renchérissement exponentiel de ses prix sur le marché mondial, a-t-on relevé. A contrario, les autres types de trafic, réputés porteurs de forte valeurs ajoutées ou considérés comme stratégiques, ont enregistré de fortes hausses. Il en est ainsi pour les produits métallurgiques (+40,3), les blés (15,71%), d'autres céréales (27,32 %), l'aliment de bétail (14,48 %). Pour sa part, le trafic conteneurisé, qui représente désormais 26,4% du trafic global, s'est rehaussé de 15 %, portant le volume manutentionné à 116.423 EVP (équivalent vingt pieds) . Le constat vaut aussi pour les deux autres grandes catégories de trafic (vracs solides et liquides), siège d'une progression respective de 20 et 3 %. Le chiffre d'affaires, à l'évidence, n'a pas été en reste, s'établissant désormais à 2,68 milliards de DA, soit une évolution de 9 %. Une bonne santé, poussée par les filiales de l'entreprise, notamment BMT (Béjaïa Mediterranean Terminal), auteur d'un bond en avant de 16 % et de l'EGPP (Entreprise de gestion des ports de pêche), siège d'une progression de 44 %, soit un taux de croissance de 11 % pour le chiffre d'affaire consolidé. R.T