La chute des cours du baril de pétrole, plusieurs projets pétroliers semblent bien compromis. Les cours du pétrole ne semblent guère franchir le cap des 45 dollars. Cela impacte forcément les recettes des pays producteurs. Certains d'entre eux commencent déjà à remettre en cause certains de leurs projets d'investissement. Ainsi, le secrétaire général de l'Opep, M. Al-Badri a récemment expliqué que les prix bas du pétrole découragent les investissements dans l'industrie du pétrole et a annoncé que, sur un ensemble de 150 projets de forage planifiés par les pays membres de l'Opep, 35 ont été repoussés, dont certains jusqu'en 2013. Pour sa part, l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a averti, dans l'un de ses rapports, que “le déclin des investissements pétroliers provoqué par la chute des cours du brut, pourrait déstabiliser à nouveau l'économie mondiale” lorsque la reprise sera là. Aussi, le directeur général de l'AIE Nobuo Tanaka a appelé vendredi à Lisbonne à maintenir les investissements dans le secteur de la production pétrolière afin d'éviter une nouvelle crise de l'approvisionnement. “Si la demande reprend, nous pourrons avoir une nouvelle crise de l'approvisionnement. L'important est donc de maintenir les investissements”, a déclaré M. Tanaka en marge d'une conférence sur les énergies renouvelables. Début février, l'AIE, qui défend les intérêts énergétiques des pays de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), a de nouveau revu en baisse sa prévision de demande mondiale de pétrole de plus d'un demi-million de barils par jour cette année, en raison de la crise, et prévoit un déclin record depuis 1982. “Nous sommes plus inquiets pour l'avenir de l'offre, car elle est sujette au report ou à l'annulation de projets” d'investissements, a pourtant souligné M. Tanaka. “Même aux prix actuels, certains champs pétroliers restent tout à fait rentables”, a-t-il ajouté, appelant les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) “à observer le marché de près et à prendre une décision adaptée” lors de leur prochaine réunion à Vienne, le 15 mars.“Si la demande est en baisse, la réduction de l'offre est inévitable. Mais, d'autre part, si les prix remontent rapidement, cela pourrait avoir un impact très négatif sur la reprise économique mondiale”, a conclu M. Tanaka. Mercredi, le Venezuela avait annoncé qu'il proposerait à l'Opep de réduire à nouveau sa production de pétrole afin de soutenir les prix du brut. Par ailleurs, la compagnie pétrolière vénézuélienne Petroleos de Venezuela (PDVSA) a indiqué qu'elle voulait maintenir ses projets de certification de réserves et de production en 2009 mais qu'elle cherchait des partenaires pour le vaste champs pétrolier bu bassin de l'Orénoque. PDVSA veut poursuivre ses 88 principaux projets de développements, qui nécessiteraient des investissements de 120 milliards de dollars d'ici 2013. Actuellement le Venezuela compte sur des réserves probables de 152 milliards de barils et compte relever ce chiffre à 316 milliards de barils en 2009, dont 235 milliards venant de l'Orénoque, une zone de 55.314 km2 à l'est du pays. Mais il s'agit de pétrole lourd qui nécessite de gros investissements pour être exploité, d'où le besoin d'investissements étrangers. Isma B.