La filière de la tomate industrielle fait face à de sérieux risques, tels les inondations, la grêle, le gel, siroco et les tempêtes, qui paralysent en fait et l'agriculteur et le transformateur qui se retrouvent incapables de protéger leur production et la mener à terme. C'est pourquoi il y a eu dernièrement le lancement du produit " assurance multipérils " par la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA), branche assurance. Selon la déclaration, de Chérif Benhabyles, chargé des assurances au niveau de la mutualité, ce nouveau produit est destiné à couvrir les risques. Il ajoutera que le ministère des Finances a autorisé la CNMA-assurance à commercialiser ce dernier, après l'avoir testé au niveau de la wilaya de Guelma, spécialisée dans la culture de la tomate destinée à la transformation, oû il a eu un écho favorable de la part des agriculteurs. D'autre part, la Caisse compte également organiser des rencontres de sensibilisation pour expliquer aux cultivateurs et aux transformateurs, les avantages de ce nouveau produit d'assurance, en prévision de la prochaine campagne qui se déroule chaque année en été . Par ailleurs, une nouvelle assurance "stabilité du revenu" de l'agriculteur activant dans cette filière est en vue. Cette assurance est destinée à supporter la différence entre le coût de la production et le prix de revient du produit en cas d'une chute importante des prix sur le marché. Le responsable a aussi expliqué que parfois le prix de vente du produit aux transformateurs ne reflète pas les coûts élevés de la production qui peuvent atteindre jusqu'à 300.000 DA par hectare (ha), donc en cas de déficit, c'est à eux de le supporter et non l'agriculteur. Avant d'ajouter que ces nouveaux produits permettront à l'agriculteur de pérenniser son activité ainsi que son revenu et se mettre donc à l'abri d'une éventuelle difficulté financière, tout comme ils permettront de préserver la filière tomate afin de satisfaire les besoins nationaux et de réduire la facture des importations du double concentré de tomate. En outre, la CNMA veut aussi améliorer le "contrat d'assurance multipérils" pomme de terre, en intégrant l'assurance rendement sur cette culture pour couvrir non seulement les risques auxquels est exposé le cultivateur (climat, maladies...), mais lui assurer aussi un revenu minimum et le rendre solvable auprès des banques, puisque dans le cas d'incapacité de remboursement d'un prêt bancaire, la caisse remboursera à sa place. Elle compte aussi développer un produit d'assurance spéciale à l'élevage bovin, notamment les vaches laitières, avec un contrat d'assurance adapté aux différents risques touchant le cheptel et la production de lait. Les taux de pénétration des produits d'assurance dans le secteur agricole, selon les chiffres de la CNMA, ne dépasse pas 3 à 4%. Seulement 12 000 agriculteurs sur un total d'un million, ont souscrit au contrat d'assurance agricole, alors que sur le plan du chiffre d'affaires généré par le secteur des assurances en général, les risques agricoles représentent à peine 5%. La superficie consacrée à la culture de la tomate destinée à la transformation est passée de 11 032 hectares lors de la campagne 2006-2007 à 17 863 ha en 2007-2008. De son côté, la production de tomate a atteint 5 131 millions de quintaux en 2007/2008 ,contre 2 541 millions de quintaux lors de la campagne précédente. Quant à la production du double concentré de tomate, elle a atteint 44 130 tonnes en 2007/2008 contre 20 275 tonnes la saison précédente. La consommation par habitant en Algérie est estimée entre 1,8kg à 2 kg par an. Malika A