Les éditions, " Nounou " viennent de publier un recueil de poésie intitulé "Les mots, Les maux " de Amalou Abderahmane, un auteur qui est sur un chantier romanesque à paraître aux éditions Cadratin et qui s'appelle, " Un mot qui fait de la voile." Le recueil de poésie présenté comme étant un texte " Libre " se compose de sept poèmes dont, " Mentir un peu, se mentir ", " On se sent si seul ", " Se réfugier dans un rêve ", " Venir de loin ", " Avoir encore de l'amour "….Ces textes poétiques sont illustrés par de très jolis dessins au fusain. Le thème général de ces poèmes est essentiellement l'amour comme dans celui appelé, "Avoir encore de l'amour " dans lequel l'auteur écrit : " Avoir encore de l'amour, Dans un coeur ému, Par la trace des maux, Lui qui a tant reçu, Aujourd'hui fait le sourd, Aux coups de la faux, ……Prier dans son cœur , Plus de raison, Car les maudits moment, Abandonnés ailleurs, Rendent au visage enfoui, Le sourire puis l'oubli.Puis presser ses pas, De peur d'être retenu, Par les moissons détruites : Jamais en pareil débat, Le coeur ne s'est si bien crû, Prêt à classer la suite !" La rime est là, courte et sobre dans ces textes qui mériteraient sans doute d'être davantage rythmés par une musique afin qu'ils soient consacrés à travers l'arène lyrique. Autrement dit, ces textes peuvent très bien aller en chansons qu'interprétera un chanteur à la recherche d'un parolier d'autant qu'on sait combien de chanteurs souffrent de ce manque criard d'inventeurs de prose pour le monde de la chanson. Sur la quatrième des couvertures de cet ouvrage, Nora Adjal, directrice des éditions Nounou, dit que " dans ce monde, l'exactitude n'existe pas, et parfois, la vérité n'est pas bonne à dire. On se dissimule derrière un flash, ou dans un refuge pour retrouver son être et savourer ce qu'on aime dans les valeurs du rêve " et de finir en ajoutant que l'on " vit, on pleure, on rit et surtout, on souffre d'une tendresse incomprise ". N'est ce pas là l'essence de la poésie ? La poésie naît des grandes douleur, ce n'est rien qu'une douleurs que les uns et les autres tentent de partager au travers l'esthète des mots (maux). Dans la préface de cet ouvrage Nora Adjal reconnaît que ces poèmes ne " sont que des mots qui, tantôt nous incitent à nous plonger dans le temps et l'espace et tantôt nous donnent l'impression d'avoir mal partout. Des fois ce sont des signes lyriques, initiales d'amour ou de lettres à double sens qui se présentent comme pour chercher une mélodie ou pour faire un vœu dans le mistral du nord. " et d'ajouter que " Amalou Abderahmane ne prétend pas être un poète, c'est une personne qui aime les mots et surtout les musicalités. Sa poésie nous emmène dans un univers familier où tout le monde peut se reconnaître " conclut-elle. Voilà qui est dit : Amalou " ne prétend pas être poète. " Sa poésie sobre et naïve n'a rien d'une poésie " maudite " qui bouscule les âmes tranquilles et les ordres établis. C'est un état d'âme, une manière de dire sa souffrance dans une musicalité sans doute salvatrice. Du reste, Amalou est originaire de la ville des artistes, Azzefoun, la bleue et la verte la contrée qui enfante des hommes et des femmes qui ont le pouvoir de la parole et de l'esthète. Il est connu en tant que parolier puisque il a déjà signé des textes pour des chanteurs comme Nait Kaci Sid Ali ou Ketfi Sofiane. Chanteur, parolier, Amalou fut également animateur à la radio chaîne II. Yasmine Ben