Les transactions pétrolières et gazières ont baissé en 2008, mais 2009 s'annonce bien. La chute des cours du pétrole impacte lourdement l'industrie pétrolière. Dans ce sens une récente étude de PricewaterhouseCoopers indique que la valeur totale des transactions dans l'industrie pétrolière et gazière a baissé de 38%, en 2008, pour descendre à 128 milliards d'euros. La crise économique et financière, la chute du prix du baril de pétrole et des fusions-acquisitions dans l'industrie pétrolière et gazière ont nettement impacté la valeur totale des transactions dans ce secteur. Cette valeur est passée de 207 milliards d'euros en 2007, à 128 milliards d'euros pour 2008, selon l'étude de PricewaterhouseCoopers intitulée "Oil & Gas Deals". Parmi les grosses opérations en 2008, seulement deux transactions ont dépassé les quatre milliards d'euros, contre dix en 2007. Les services parapétroliers ont été nettement affectés et les transactions les plus importantes ont concerné des réserves de gaz naturel. Contrairement à certaines régions du monde, l'Europe a été relativement épargnée. Son activité a été soutenue si l'on compare ses volumes de transaction avec les autres régions du monde. Le nombre de transactions y a, en effet, augmenté de 64%, passant de 77 opérations en 2007, à 126 en 2008 et la valeur totale des transactions a baissé de 15%, alors que la chute globale était de 38%. Elle n'est cependant que la troisième région du monde pour la valeur des transactions de ce secteur, derrière l'Amérique du Nord et l'Australie. PriceWaterhouseCoopers ajoute, néanmoins, que "les fondamentaux solides du secteur laissent présager la reprise des opérations de M&A d'ici la fin de l'année 2009". Le ralentissement de l'activité des fusions-acquisitions dans l'industrie pétrolière et gazière a été significatif au quatrième trimestre, "coïncidant avec la chute des cours du baril de pétrole et l'intensification de la crise financière". Le cabinet conseil précise que la remontée des prix des matières premières et la reprise des transactions devraient suivre le retour des marchés financiers à une situation normale. Rappelons, dans ce sens, que la chute des cours du pétrole menace certains projets pétroliers. C'est ainsi que le secrétaire général de l'Opep, M. Al-Badri, a récemment expliqué que les prix bas du pétrole découragent les investissements dans l'industrie du pétrole et a annoncé que, sur un ensemble de 150 projets de forage planifiés par les pays membres de l'Opep, 35 ont été repoussés, dont certains jusqu'en 2013. Pour sa part, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a averti, dans l'un de ses rapports que "le déclin des investissements pétroliers provoqué par la chute des cours du brut, pourrait déstabiliser à nouveau l'économie mondiale" lorsque la reprise sera là. Dalila T.