La 9e conférence arabe sur l'énergie s'est penchée sur la problématique des investissements dans le domaine pétrolier et énergétique . dans ce sens l'intervention de l'expert algérien Ali Aissaoui et consultant auprès de l'Apicorp, au premier jour des travaux de cette conférence, s'est centrée sur l'impact de la crise économique mondiale et la chute des prix du pétrole durant le second semestre de 2008 et l'année 2009 sur les investissements pétroliers. Il a estimé dans ce sens que le nombre de projets d'investissements dans le secteur pétrolier risque de baisser durant les 5 prochaines années. M. Aissaoui a également démontré que cela a eu un impact sur la mobilisation des capitaux destinés à ces projets, impact qui s'est traduit par l'annulation ou le report de nombreux projets dans l'amont et l'aval pétrolier et gazier. Ces projets étant non rentables et leur financement inapproprié. Le même expert a également indiqué que les conditions actuelles du marché le maintien des cours du pétrole à des prix relativement faibles va limiter les capacités de financement sur fonds propres des projets pétroliers alors que les banques ne financent pas suffisamment les industries connexes lesquelles comptent pour le montage financiers sur les crédits bancaires. Aussi, et afin de relancer l'investissement dans les domaines pétroliers et gaziers les participants à la rencontre ont recommande de mobiliser les capitaux arabes placés à l'étranger pour financer les projets énergétiques et ce afin de remédier à la baisse drastique des IDE dans le secteur, de garantir les liquidités et de renforcer la capitalisation des sociétés financières concernées par le financement des industries pétrolières, de compter sur le financement local et sur la gouvernance dans la gestion des projets pétroliers, d'adopter la planification à long terme dans la réalisation des projets pétroliers et de diversifier les économies arabes afin de les sortir leur dépendance au pétrole. Notons que l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) ont affirmé récemment que les investissements internationaux dans le pétrole ont enregistré une chute de 20% en raison de la crise financière mondiale. Il est également utile de relever que les pays arabes détiennent 681 milliards de barils de pétrole de réserves, soit 58% de celles de la planète. Ces pays détiennent aussi près de 300 milliards de réserves potentielles décrites comme du "pétrole non découvert". Ces mêmes pays détiennent en outre 54.100 milliards de m3 de gaz naturel, soit près de 30% des réserves mondiales et il existe un potentiel de 40.000 milliards de m3 supplémentaires, selon M. Hemsh. Les pays arabes produisent actuellement 21,5 millions de barils par jour, dont plus du tiers par l'Arabie saoudite, contre 23 millions de barils par jour en 2006, une baisse qui s'explique par le recul de la demande en raison de la crise économique mondiale. Les pays arabes assurent aussi, 13% de la production mondiale de gaz et que leur part de la consommation mondiale est de 9%. La capacité de production qu'ont les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et le Koweït et celle attendue de l'Irak, est suffisantes pour satisfaire la demande jusqu'en 2020 date à laquelle elle doit atteindre 95 millions de barils par jour. Rappelons également que la Société arabe des investissements pétroliers (Apicorp, filiale de l'Organisation des Pays arabes exportateurs de Pétrole-Opaep), a réalisé une hausse de 112% de son bénéfice net en 2009, passant à 58,5 millions de dollars contre 27,6 millions de dollars en 2008. L'ensemble des actifs de la société a également cru de 15% passant de 3,56 milliards de dollars en 2008 à 4,1 milliards de dollars fin 2009. Par ailleurs, Apicorp a indiqué que sur le premier trimestre 2010, elle a réalisé un bénéfice net de 41,4 millions de dollars contre 16,9 millions de dollars durant la même période de l'année écoulée, soit une croissance de 245%.