Les ports algériens sont appelés à se hisser au niveau du réseau portuaire et commercial mondial, d'autant que l'Algérie constitue la principale zone de transit pour les pays africains et ceux de la rive nord de la Méditerranée. Cette position a été mise en exergue, la semaine dernière, par le groupe émirati Dubaï Port World, lors de la signature d'un accord de partenariat, avec les deux entreprises portuaires nationales, pour la gestion de ces deux grands terminaux, à savoir la port d'Alger et celui de Djendjen. Ainsi, et après avoir pris les commandes du terminal à conteneurs du port d'Alger mardi dernier, Djazaïr Port World, la nouvelle joint-venture, officiellement créée le 15 février dernier, entre l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL) et Dubaï Port World (DPW), 3e opérateur mondial dans les terminaux à conteneurs, se prépare désormais, d'ici un mois, à entrer en activité dans le port de Djendjen. Le groupe DP World s'engage à élargir le port de Djendjen pour lui permettre de recevoir les grands navires et en faire la plus grande station de conteneurs de l'Est du pays. Ce port en eau profonde est, en effet, destiné à devenir un véritable port de transbordement. Pour le P-DG du port d'Alger, Abdelhak Bourouai, « La création des joint-ventures à Djendjen pour faire un grand port de transbordement où les objectifs de trafic sont de l'ordre de 1, 5 million d'EVP par an ». La concurrence du port marocain sur la façade méditerranéenne a également, hâté la venue de DPW en Algérie. Le transit par les ports algériens était jusqu'à présent plus lent et plus cher. DPW promet de faire passer le trafic d'Alger de 500 000 conteneurs par an à 2 millions dès 2012. Le groupe DP World bénéficiera, à parts égales avec chacune des deux entreprises algériennes, d'une concession de la gestion pour ces deux ports, et ce pour une durée de trente 30 années. Ce groupe émirati va investir dans un premier temps 108 millions de dollars sur une durée allant de trois à quatre années. Le partenariat vise notamment la modernisation du terminal principal des conteneurs du port d'Alger et d'augmenter sa capacité, qui passera de 500 conteneurs par an actuellement à 800 conteneurs. Il est question aussi d'investir dans la modernisation des équipements et dans la formation du personnel du port d'Alger pour un meilleur rendement. Aux termes des deux accords, deux sociétés mixtes verront le jour avec un capital commun de 50% pour chaque partie. Les importations ont culminé à 1,10 milliard de dollars, contre 905 millions de dollars en 2007, soit une augmentation de 21,4%. Lotfi C.