L'économie mondiale va se contracter pour la première fois depuis 60 ans. Par ailleurs, des politiques plus soutenues et concertées s'imposent pour relancer la croissance. Pour cela, un sommet du G-20 est prévu le 2 avril à Londres. Malgré les vastes programmes de relance annoncés par les pays avancés et plusieurs pays émergents, les volumes d'échange se sont rapidement tassés, les chiffres de la production et de l'emploi indiquent pour leur part que le repli de l'activité mondiale se poursuit au premier trimestre 2009. C'est ce qui ressort d'un nouveau bilan de l'économie mondiale qu'a dressé le FMI. À en juger par les derniers chiffres, l'activité mondiale devrait se contracter de 0,5 % à 1 % en moyenne annuelle, a précisé le FMI. Par contre, la croissance mondiale devrait amorcer une légère reprise l'an prochain, sous réserve de mesures d'envergure visant à stabiliser la situation financière, d'un soutien budgétaire substantiel, d'une amélioration progressive des conditions de crédit, d'une stabilisation du marché immobilier américain, et de l'effet amortisseur de la chute prononcée des prix du pétrole et des autres matières premières principales. Le FMI souligne que les pays doivent engager de vastes plans de relance et faire en sorte que les dépenses de lutte contre la crise s'inscrivent dans un cadre budgétaire à moyen terme crédible afin de maîtriser les déficits. Réunis pour préparer le sommet des dirigeants du G-20 qui se tiendra à Londres le 2 avril, les responsables financiers des plus grandes économies développées et émergentes se sont engagés à «déployer des efforts soutenus. Désormais, Les pays avancés vont traverser de profondes récessions en 2009. Selon le FMI, au quatrième trimestre 2008 le PIB mondial s'est contracté de 5 % en valeur annualisée. Ainsi, en baisse dans pays émergents et en développement, de même dans les pays à faible revenu, la croissance restera freinée par les contraintes de financement, la baisse des prix des produits de base, l'atonie de la demande extérieure et les retombées connexes sur la demande intérieure. L'activité ne devrait enregistrer qu'une faible expansion en 2009, avant de redémarrer graduellement en 2010. Selon le FMI, la crise actuelle est en partie une «crise de confiance», à savoir que les responsables publics doivent remédier de toute urgence aux incertitudes qui pèsent sur les bilans, par une gestion énergique des actifs compromis et la recapitalisation des institutions viables. Suivi des ripostes Le G-20 a demandé au Fonds monétaire international de suivre et d'évaluer les mesures appliquées par les Etats membres en réponse à la crise au niveau mondial. De son côté, le FMI a déclaré que la plupart des pays avancés et émergents du G-20 ont mis en place de vastes programmes de relance. Si le montant global de ces programmes est appréciable, il est en deçà des 2 % du PIB qu'il recommande, en 2010 surtout. Compte tenu du ralentissement rapide de l'activité mondiale, ces programmes devront être maintenus pendant l'année 2010, a recommandé le FMI. Ouzna Mesroua