Les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole semblent -enfin- avoir réussi à accorder leurs violons en ce qui concerne l'application effective de la décision de réduction de la production de pétrole. En effet, si on se réfère aux analyses des experts, le problème récurrent du respect des quotas s'est toujours posé au sein de l'Opep. Pour cette fois, l'organisation est bien décidée de mettre en œuvre la dernière décision de Genève. Pour rappel, le cartel, qui pompe 40% de l'or noir mondial, avait maintenu le 15 mars son objectif de maintenir un plafond de production à 24,84 millions de barils par jour et fixé sa prochaine réunion au 28 mai. A en croire, le ministre de l'énergie et des mines qui était en visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Biskra, les quotas de production de pétrole sont respectés d'une manière " satisfaisante et cette réduction de la production traduit l'engagement des pays producteurs ". L'Opep est tenue en tout cas d'agir d'une seule voix pour tenter de redresser la balance. Les prix ayant déjà entamé une courbe descendante depuis des mois ont donné à réfléchir sérieusement aux pays producteurs dont la discipline est parfois remise en cause. Chakib Khelil estime ainsi, la hausse des prix enregistrées ces dernières semaines sur le marché international, comme le fruit du "respect des quotas ". C'est d'ailleurs la seule arme dont dispose le cartel s'il veut maintenir les prix entre " 70 et 75 dollars " comme le souhaite ses membres pour pouvoir investir davantage dans l'exploration. Le ministre de l'énergie a souligné qu'il est "difficile durant la conjoncture actuelle de voir les prix augmenter ". Une conjoncture marquée, précisera Chakib Khelil, par " le recul de la demande mondiale ". " Nous ne pouvons pas ignorer qu'il existe une crise financière mondiale dangereuse qui s'est répercutée sur la demande de pétrole aussi bien aux Etats-Unis, qu'en Chine et en Europe”, a relevé M. Khelil ajoutant que "nul ne sait quand est-ce que cette crise se dissipera " . Mais il va sans dire que la dernière réunion du G20 à Londres a redonné confiance aux investisseurs et les bourses ont repris des couleurs. Les experts tablent sur une reprise de la demande énergétique qui induira évidemment une hausse des prix du baril. Le ministre de l'énergie est revenu également sur le projet de création d'une Opep du gaz, véhiculé, faut-il le rappeler, par la Russie. Chakib Khelil a affirmé que le Forum du gaz créé en 2000 en Iran a été réactivé " à la suite d'une réunion en Russie et doté d'un siège à Doha (Qatar) avec la programmation de la première réunion à fin 2009 ". A propos du projet du gazoduc devant relier l'Algérie à l'Italie en passant par la Sardaigne, le ministre de l'énergie et des mines a précisé que celui-ci " n'a pas été arrêté mais il y a eu seulement nécessité de réaliser des études sur l'environnement ". Abdelghani M