L'économie mondiale demeure enlisée dans une grave crise financière qui, pour de nombreux pays, met en péril les acquis de décennies de développement. Les économies de marché émergentes sont particulièrement vulnérables, alors que les flux de capitaux publics et privés s'amenuisent et que les investisseurs sont réticents à prendre des risques. A cet effet, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) met en œuvre des solutions financières adaptées aux besoins du client en matière de gestion des risques. Par le biais de toute une gamme de services consultatifs, la Banque travaille également avec les pays afin de les aider à gérer leur dette souveraine. En effet, selon des estimations de la Banque mondiale, les besoins des pays en développement, en termes de financements extérieurs, devraient s'élever à 1,3 milliard de dollars en 2009. Cette estimation prend en compte les déficits de la balance des paiements courants et les principaux remboursements de la dette privée venant à échéance. À l'heure où les flux de capitaux sont en baisse, cette situation pourrait générer un déficit de financement compris entre 270 et 700 milliards de dollars. C'est dans ce contexte que la Banque mondiale fait appel à toutes les ressources disponibles au sein du Groupe, afin de fournir des solutions rapides, efficaces et coordonnées aux pays membres. Chargée de financer les prêts de la Banque mondiale aux pays à revenu intermédiaire, la BIRD s'est engagée à renforcer les lignes de crédit destinées aux prêts, garanties et outils de gestion du risque, pour les porter à 35 milliards de dollars en 2009 et à plus de 100 milliards de dollars sur les trois prochaines années. Au-delà du financement traditionnel, sous forme des de développement que propose la Banque mondiale, la BIRD présente désormais une vaste palette de produits de financement, de renforcement du crédit et de gestion du risque. Elle met également à la disposition de ses clients une expertise globale dans le domaine des marchés de capitaux afin de les aider à mieux gérer des risques financiers pouvant avoir des conséquences imprévues sur les ressources du gouvernement. La BIRD réalise chaque année des opérations dérivées, d'un montant atteignant entre 25 et 35 milliards de dollars, afin de gérer les risques liés à son propre bilan, ainsi qu'à celui de ses clients. La cote de crédit, Triple A, de la BIRD lui permet d'emprunter d'importants volumes à des taux plus intéressants que les autres institutions financières. Elle en fait aussi un intermédiaire efficace pour les membres qui poursuivent des stratégies de gestion du risque au sein de divers environnements de marché. Cet aspect du travail de la BIRD constitue un moyen de réduire les coûts des crédits, mais aussi de gérer l'instabilité des taux de change, des taux d'intérêts et des prix des produits de base. Comme le souligne Jamel Belhaj, Directeur général de la dette publique en Tunisie, " les produits financiers que nous offre la Banque mondiale jouent un rôle primordial en nous aidant à exercer un contrôle sur la composition de notre portefeuille de la dette ". Les services consultatifs du Trésor de la Banque mondiale gèrent la totalité des activités existantes de gestion de la dette publique, y compris la formulation des stratégies et leur mise en œuvre, la gestion du risque, la gouvernance, l'accès aux marchés de capitaux internationaux et le renforcement des capacités." Notre objectif, explique Phillip Anderson, chef du département Gestion de la dette publique de la Banque mondiale, est d'aider les gouvernements à développer et à mettre en œuvre de solides stratégies de gestion de la dette, de telle sorte qu'ils réussissent à gérer un portefeuille de la dette mieux structuré et ce, malgré la crise ". Les clients bénéficient également de toute une gamme de biens publics concernant les bonnes pratiques internationales, de programmes de formation et de manifestations à visée informative. Zohir M.