Abdelaziz Bouteflika est né le 03 mars 1937 à Oujda (nord-est du Maroc). Il a rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale dès son jeune âge après avoir achevé ses études secondaires.Durant la Guerre de libération, il était contrôleur général de la wilaya V en 1957 et 1958 et officier en zone 4 et en zone 7 de la Wilaya V. En 1960, il a commandé le "Front du Mali", ce qui lui vaudra le nom de guerre de "Si Abdelkader El Mali". Bouteflika a commencé sa carrière politique, en occupant, juste après l'Indépendance, le poste de ministre de la Jeunesse et du Tourisme dans le gouvernement d' Ahmed Ben Bella. Membre de la première Assemblée constitutionnelle, il est élu député de Tlemcen aux première et deuxième Assemblées législatives. Après le congrès du FLN d'avril, il est nommé membre du Comité central et du bureau politique du FLN. À partir de l'année 1963, il est appelé à effectuer de nombreuses missions à l'étranger, comme ministre des Affaires étrangères par intérim. En juin 1963, il est confirmé dans ses fonctions. Dès lors, s'en suit une période durant laquelle le jeune ministre des Affaires étrangères (à l'époque le plus jeune ministre de ce département au monde) dirigea la diplomatie algérienne, une diplomatie qui faisait de l'Algérie un pays porte-parole du tiers monde et l'interlocuteur privilégié dans les rapports entre le Nord et le Sud. Au cours de la même période il obtint sa plus grande consécration en présidant la 29e session de l'Assemblée générale des Nations unies en 1974. A la mort du Président Boumediene, en 1978, et en étant le plus proche compagnon du défunt, il prononce une oraison funèbre remarquée. Mais il devient, dès cette année, la principale cible de la politique de "déboumédiénisation" et est contraint à un exil qui durera plus de 6 années. En 1987, il était de retour au pays, et sera signataire de la "Motion des 18" consécutive aux événements d'octobre 1988. Il prend part au congrès du FLN en 1989, qui l'élira membre du Comité central. En décembre 1998, il fait part de sa décision de se présenter, en qualité de candidat "indépendant" à l'élection présidentielle anticipée. Bouteflika est élu président de la République avec près de 74 % des voix. Dès sa prise de fonctions, il réaffirme sa détermination à rétablir la sécurité, la paix et la stabilité , et au plan international l'Algérie se réapproprie son rôle de leader. Elle joue un rôle actif sans cesse plus important au niveau continental dans le cadre de l'Union africaine et du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (Nepad), dont le chef de l'Etat est l'un des initiateurs. Le 22 février 2004, Abdelaziz Bouteflika annonce son intention de se présenter pour un second mandat présidentiel, qu'il remporte avec 85% des voix le 8 avril 2004, ce qui lui a permis de continuer son programme. En septembre 2005, et conformément à sa promesse électorale, le président de la République a organisé un référendum sur la réconciliation nationale. Près de 80% des Algériens ont plébiscité cette politique. Fin 2008, le président Bouteflika procède à une révision partielle et limitée de la Constitution. Le 7 février, il procède à la convocation du corps électoral. Le 12 février, il annonce sa décision de se présenter à l'élection présidentielle du 9 avril 2009 comme candidat indépendant, et il la remporté avec une majorité écrasante. Le président Bouteflika a prêté serment hier au Palais des nations, en présence des plus hauts responsables de la nation. A. B