Double événement au Centre culturel français d'Alger, demain à 20h. Dans les jardins du CCF, il y aura un concert exceptionnel de rock avec French cowboy, le groupe français de rock originaire de Nantes, Loire-Atlantique. A l'intérieur de l'institution, il y aura à partir de 18h30, dans le cadre de la thématique Sciences et Cinéma la projection du très réputé " Tara, voyage au cœur de la machine climatique " d'Emmanuel Roblin et Thierry Ragobert. Un film vu l'an dernier sur ARTE, la télé qui l'a d'ailleurs produit.La projection se fera en présence de Michaël Pitiot coordinateur de la production, navigateur et écrivain-voyageur et avec Mahdi Benaissa, réalisateur et producteur de films scientifiques. Retour sur les jardins, au chant il y aura Federico Pelligrini, Gaëtan Chataigner à la basse, Stéphane Louvain à la guitare et Eric Pifeteau à la batterie) French cowboy, c'est le nouveau projet lancé par Federico Pellegrini, chanteur, de feu The Little Rabbits, groupe majeur de la scène française, disparu en 2005, après sept albums qui resteront. Il est accompagné de trois de ses comparses de toujours : Gaëtan Chataigner Stéphane Louvain et Eric Pifeteau (batterie). Toutes voix devant, ne mégotant ni sur la rage, ni sur le lyrisme, ils forment comme une bande de Beach boys écorchés, ayant pour plage le désert d'Arizona, où les surfer-girls sont devenues des héroïnes de Johnny Cash. Le groupe, formé en 2006 a pour la sortie de son premier album, monté de toute pièce son propre label, Havalina Records. Le deuxième album, French cowboy and Lisa Li-lund Share Horses est enregistré à la Coopérative de Mai en février 2008. Une partie du groupe officie encore comme backing band du chanteur Katerine. En 2007, Baby Face Nelson et Dillinger Girl, joli fruit d'une collaboration anglophone entre Federico Pellegrini (ex-Little Rabbits) et Helena, n'a malheureusement pas rencontré l'écho qu'il méritait. Ce nouvel album, enregistré en même temps que le précédent et publié sous le nom de French cowboy (ni plus ni moins que les retrouvailles de Federico avec les Rabbits, devenus entre-temps le formidable backing band de Katerine), n'est ni une suite ni une redite. Plutôt une variante électro-acoustique du projet précédent, avec quelques chansons (le superbe, notamment) en commun comme point de départ et un horizon des plus lointains comme destination (si on excepte le savoureux Hymne à la baise, bonus track qui nous ramène au fondamental). Un western à la française propulsé dans le décor du grand Ouest américain qui sert de prétexte à une fiévreuse bande-son " alt country ", évoquant tantôt l'élégant rock mariachi de Calexico (groupe qui inspira autrefois le Mustango de Jean-Louis Murat), tantôt les mélopées oniriques de Bonnie Prince Billy. Les chansons de Pellegrini, totalement crédible dans sa défroque de Lee Hazlewood hexagonal (avec un cactus dans la gorge, quand même), n'ont rien de respectueuses imitations : ce sont simplement de graves et belles chansons. Seul bémol : l'hommage trop appuyé à Gainsbourg sur La Ballade de Baby Face Nelson. Retour en salle, " Tara, voyage au cœur de la machine climatique " est l'histoire du défi de la goélette polaire Tara, l'ex-Antarctica de Jean-Louis Etienne. A bord, une mission de scientifiques a pu réaliser quotidiennement des mesures de l'océan, de la glace et de l'atmosphère… Passé ainsi à la loupe, l'écosystème polaire nous dévoile ses désordres actuels et révèle une réalité beaucoup plus alarmante que prévu pour le climat de la planète. Le voyage devait durer deux ans, il s'est terminé beaucoup plus vite que prévu. En effet, après avoir démarré son périple polaire le 4 septembre 2006 avec son amarrage sur la banquise au nord de la Sibérie, la goélette est sortie des glaces le 21 janvier 2008, entre le Spitzberg (Norvège) et le Groenland (Danemark) avec 8 mois d'avance sur toutes les prévisions établies... Le film Tara, voyage au cœur de la machine climatique, réalisé dans des conditions extrêmes, raconte le quotidien de cette mission sans équivalent. On y découvre comment les membres de l'équipage, prisonniers des glaces à bord de Tara, ont livré un combat incessant contre le froid, la nuit ou le jour permanents, contre les mouvements des plaques de glace ou les tempêtes qui détruisent sans cesse les installations sous la menace des ours, poussés au cœur de l'Arctique par la disparition de la banquise. Par Rebouh H