L'Algérie, à l'instar de plusieurs pays, est menacée par la désertification. La Journée mondiale de lutte contre ce phénomène, célébrée aujourd'hui, est une occasion pour attirer, encore une fois, l'attention sur les dangers de la désertification, considérée comme un des principaux facteurs aggravant la pauvreté dans le monde. Sur un total de 238 millions d'hectares que compte l'Algérie, 20 millions sont ainsi menacés. C'est ce qu'a affirmé le directeur général des forêts, Abdelmalek Titah, invité hier, de la Chaîne III de la Radio nationale. Mais les pouvoirs publics, a-t-il indiqué, ont pris les devants depuis des décennies en réalisant "le barrage vert qui s'étale sur 3 millions d'hectares". Mais cela reste insuffisant et des efforts sont déployés, notamment durant ces dernières années. Le DG des forêts met en avant le "plan national de reboisement lancé depuis 2000". Un plan qui a donné ses fruits, selon lui, car il a permis de concrétiser "plus de 400 000 hectares forestiers et fruitiers dans les zones steppiques, qui constituent la priorité de la direction des forêts et du ministère de l'Agriculture". Les efforts sont déployés également au niveau des wilayas. "Un inventaire forestier national vient d'être livré et chaque wilaya a son plan de développement forestier" a souligné le DG des forêts, ajoutant que le plan en question "intègre la population a travers les projets de lutte contre la désertification financé par le fonds créé à cet effet". Pour mener à bien la lutte contre la désertification, le secteur des forêts dispose à présent de "34 études sur le traitement des bassins versants, un des aspects important pour lutter efficacement contre l'érosion qui menacent 12 millions d'hectares, représentant un danger direct sur les barrages". Le premier responsable des forêts, a affirmé, par ailleurs, que l'élaboration d'une carte de sensibilité à la désertification élaborée en 1996 a donné à ses services plus de "lisibilité sur l'état de dégradation de la steppe occidentale qui se situe à Naâma et El Bayadh notamment". Tous ces efforts visent, selon Abdelmalek Titaha, à rattraper également le retard en matière de couvert végétal. L'Algérie, a-t-il dit, ne dispose que de "4 millions de patrimoine forestier" et l'objectif est d'arriver à l'augmenter de "25% à long terme". A propos des feux de forêt qui ravagent chaque été des centaines d'hectares, comme en 2008 où 25 000 hectares ont été détruits, le DG des forets a souligné que cette année le plan incendie est "renforcé ". Abdelghani M.