Au lendemain de son indépendance en 1962, l'Algérie s'est retrouvée confrontée à une situation de dégradation écologique très avancée, caractérisée par une régression très significative du couvert végétal. De nombreuses actions ont été entreprises, depuis, mais cela reste loin d'être suffisant. La menace de l'avancée du sable persiste dans plusieurs régions de l'Algérie, et l'exemple le plus édifiant reste sans nul doute les villes de Naâma, Mechria et Aïn Sefra qui connaissent aujourd'hui un fort taux d'ensablement. C'est du moins ce qui a été révélé par les spécialistes du domaine lors de la journée scientifique tenue mercredi dernier à l'initiative de la fondation Déserts du monde. Celle-ci s'inscrit dans le cadre de la célébration, aujourd'hui même, de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification. L'occasion pour les intervenants de poser encore une fois la problématique de la désertification, d'insister sur l'importance de la sensibilisation à ce phénomène, d'aborder la préservation de la réserve du Tassili (l'arbre cyprès) et d'exposer la bonne performance locale dans les régions arides et sahariennes. Ont pris part à cette rencontre plusieurs membres du corps diplomatique accrédité à Alger, de hauts cadres du ministère de l'Environnement, mais aussi d'éminents experts dans le domaine. Il a été question donc des facteurs conduisant à la détérioration écologique et à la disparition des ressources végétales et animales dans certaines régions. Ils ont appelé, en outre, à la nécessité de créer un réseau d'observation et de suivi dans la lutte contre la désertification, la préservation de la biodiversité et la richesse hydrique. Nabila Saïdoun