Une transaction qui n'a pas abouti du fait que les partenaires étrangers peuvent se dédire si leurs intérêts le leur recommandent ? Pouvons-nous dire que la rareté des IDE n'a pas été prévue par les pouvoirs publics qui ont quand même cédé aux recommandations selon lesquelles les investisseurs ne viendraient qu'après la mise en œuvre des réformes ? Pourrions-nous alors en déduire que nous nous sommes fait avoir et qu'en conséquence, il nous faudrait procéder à un changement de trajectoire ou alors à des retouches ? Le Premier ministre avait sûrement anticipé, lui qui disait qu'il n'y aurait qu'un simple changement, alors que le cap est maintenu sur l'économie de marché. Certes, publiquement nous ne disposons pas de projections sur le futur dans le domaine de l'économie et du social mais le fait que les institutions ne communiquent pas trop sur leurs anticipations ne veut pas dire qu'il n'existe pas de telles projections. Sur le plan de l'économie, il serait tentant de le soutenir, de croire que les pouvoirs publics ont investi dans une recherche par tâtonnements de solutions à une équation qui parait insoluble, en tout cas pas facile à résoudre pour un pays comme le nôtre qui dépend du pétrole et rien que du pétrole, qui finance la croissance à travers les dépenses publiques. L'avènement de l'économie de marché, capable de financer par elle-même le développement du pays en substitution à l'endettement et à la dépense publique ne semble pas pour demain. Il nous semble que pour ce qui concerne l'économie, les orientations changent en fonction de ce qui se présente sur le terrain, car les pouvoirs publics ont trop compté sur les IDE et la coopération par le partenariat, du moins si on se rapporte à leurs discours. Sur le plan politique, par contre, il semble que les variables sont maîtrisées et que les pouvoirs publics ont déjà défini, même unilatéralement, les éléments constitutifs du nouvel ordre national interne à instaurer pour longtemps encore, y compris les nouveaux repères qui devraient baliser les mutations politiques, économiques et même sociologiques, pour une société dont des couches entières ont paru n'avoir pas eu le même vécu culturel. N.B