De par les sommes injectées durant les cinq dernières années et qui ont atteint 10 milliards de dollars, la gestion des grands projets relevant du secteur des ressources en eau, requiert plus de qualification et d'encadrement. Le président de la République, qui auditionné le ministre du secteur, a mis l'accent sur cet aspect plus que nécessaire pour le développement. Le chef de l'Etat a préconisé ainsi un "effort intense" en matière de " maîtrise des coûts " et de "gestion des réseaux dans les villes". Pour ce faire, la formation de " capacités et compétences nationales " en est la clé. L'université doit ainsi jouer son rôle et le président Bouteflika a même évoqué la création de "grandes écoles spécialisées" selon le communiqué qui a sanctionné cette réunion. A ce propos, il a ordonné le "recyclage des cadres et des compétences du secteur pour améliorer les capacités d'encadrement et de maîtrise d'ouvrage ainsi que de management des projets hydraulique et d'exploitation des ouvrages et réseaux ". Le secteur a connu une réelle dynamique où de grands progrès ont été réalisés à travers la mise en eau entre 2005 et 2009, de neuf nouveaux barrages pour une capacité additionnelle de 1,3 milliard de mètres cubes, portant ainsi le parc national des barrages à 71 unités, d'une capacité totale de 7,1 milliards de mètres cubes. Des résultats rappelés lors de l'audition en sus de la réception de 8 grands systèmes de transferts, dont les plus importants sont les complexes hydriques de Béni Haroun, Taksebt et Mostaganem-Arzew-Oran. Le tout est d'arriver à approvisionner en eau potable des régions qui souffrent de ce problème devenu récurrent d'autant que le taux de raccordement aux réseaux d'eau potable est passé de " 78% à 93% ". La raison pour laquelle, le chef de l'Etat a beaucoup insisté sur la nécessité d'encourager la " rationalisation de l'utilisation des ressources en eau ". "L'Etat a fait du droit à l'eau une réalité pour nos compatriotes, à charge pour les citoyens d'adhérer à leur tour à une démarche solidaire et équitable de valorisation et d'économie de cette ressource rare et fragile " a indiqué le président de la République. S'agissant du volet assainissement, il a indiqué qu'il attend une réutilisation effective des eaux épurées fournies par les stations de traitement des eaux usées, notamment pour l'agriculture, précisant que le gouvernement doit mettre en place tous les modes de gestion de ces infrastructures, y compris la concession, pour les rentabiliser davantage. A cet effet, " 27 stations d'épuration des eaux usées " ont été construite en plus de la mise en service de " deux grands systèmes d'assainissement et de lutte contre la remontée des eaux à Ouargla et Oued Souf". Par ailleurs, le programme du secteur 2009-2014 est passé en revu par le ministre des Ressources en eau et le chef de l'Etat. Ce dernier a fait remarquer qu'il est impératif de maintenir la même cadence de développement. Des projets, et pas des moindres, sont inscris, comme par exemple la construction de nouveaux barrages et la surélévation de certains en place, pour porter les capacités de retenues des eaux de surface de " 7,1 à 9,1 milliards de mètres cubes, soit une " augmentation de plus de 30% ". Ajouter à cela, la réalisation de "six grands projets de transferts et de 14 adductions majeures" ainsi que la réhabilitation des " réseaux d'alimentation en eau potable de 32 Villes " ou encore la " réhabilitation des réseaux d'assainissement de 24 villes ". Abdelghani M