L'Algérie est l'un des premiers producteurs exportateurs de GPL (gaz de pétrole liquéfié) dans le Bassin méditerranéen mais les Algériens ne sont pas nombreux à l'utiliser comme carburant automobile alors que c'est un produit de moindre coût et qui réduit la pollution. Raison pour laquelle notre pays est en train d'essayer de substituer de plus en plus le GPL carburant au diesel et à l'essence. En effet, l'Algérie a mené depuis les années 80 une politique de développement du GPL carburant en substitution des carburants traditionnels et notamment les essences, en raison de ses réserves importantes en GPL et pour lutter contre la pollution. Cette politique a actuellement atteint sa maturité du fait de la mise en place à travers le territoire d'installateurs de kits GPL sur véhicules, de la disponibilité d'un réseau important de stations service distribuant le GPL. Néanmoins, la demande de ce produit reste minime. C'est du moins ce qui ressort du constat établi par l'Agence pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie et communiqué hier lors d'une journée d'étude qui a avait pour but de remédier à cette situation et trouver les moyens pour encourager les automobilistes à utiliser ce carburant dont les effets sur la protection de l'environnement sont connus. Sur le terrain les résultats sont en deçà des espérances, même si le parc national automobile compte plus de 3,5 millions de véhicules, le nombre de véhicules dotés de GPL ne concerne que 120 000 selon l'Apprue. L'utilisation de ce nouveau procédé est au stade embryonnaire en dépit des efforts déployés par l'Etat. Les automobilistes algériens n'ont pas encore assimilé les bienfaits du GPL soit sur le volet environnemental ou sur le volet financier, alors qu'à travers l'utilisation du GPL ils peuvent économiser beaucoup plus d'argent. Les questions qui peuvent être posées sont relatives au manque de sensibilisation et d'information des automobilistes ou notamment au fait que les Algériens craignent l'installation du GPL dans leurs véhicules, facilement inflammable en cas de collision. En plus, il faut d'abord s'assurer que l'installation de ces kits répond largement aux normes de sécurité. Il est clair qu'aujourd'hui, il s'agit d'identifier les blocages pour tenter d'encourager les automobilistes à choisir ce type de carburant qui, faut-il le dire, coûte la moitié du prix de l'essence. Cependant, l'urgence est de répondre à certains soucis soulevés par les automobilistes quant à l'utilisation de ce type de carburant, ceci va vers de la formation de l'installateur à l'utilisation des techniques modernes jusqu'au service après-vente sans oublier le prix de l'installation. C'est d'ailleurs l'objectif de la mise en place de la charte qualité pour les installateurs présentée hier lors de la rencontre, elle comporte un certain nombre d'exigences et de conditions que doivent remplir les installateurs qui sont actuellement au nombre de 100 à l'échelle nationale. Il est également question d'encourager l'installation de kits GPL à travers une subvention destinée aux usagers, l'Apprue propose à cet effet, qu'une partie du programme national pour la rationalisation de l'énergie soit destinée à supporter le prix de l'installation des kits, c'est dans ce cadre qu'il va être procédé à la subvention de 8 000 conversions d'ici 2011 à raison de 2 000 conversions par an.