Gel, suspension ou interdiction des exportations des métaux ferreux et non-ferreux, des mesures qui ne sont pas claire pour le Comité national des exportateurs des déchets métaux ferreux et non-ferreux. Le représentant dudit comité, M. Nourredine Sergoua, a animé, hier, à l'hôtel Hilton, une conférence de presse sur "l'impact de l'arrêt des exportations des déchets des métaux non-ferreux". Ce dernier s'est posé, devant l'assistance, plusieurs question liées au "blocage" de l'activité, "pourquoi ces contradictions sans aucune explication ? Au profit de qui cette situation qui dure depuis plusieurs mois ?" s'est interrogé le conférencier. Et d'expliquer que l'affaire a commencé avec un gel, puis une suspension, ensuite une interdiction et enfin une suspension dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009. "Qu'on nous dise clairement les choses et qu'on nous explique les raisons", a-t-il martelé avant de préciser que "nous sommes des partenaires et non pas des concurrents". Aujourd'hui, affirme M. Sergoua, "les choses commencent à prendre des proportions alarmantes, nombreux parmi nous se retrouvent sans travail", "nous souhaitons que l'Etat nous considère comme tel et en même temps comme partenaire. Grâce à cette confiance, des solutions honnêtes seront proposées et aiderons sûrement au règlement de nombreux problèmes", "nous croyons que le blocage actuel a valu son intégration à la LFC 2009 afin de protéger et de garantir la fourniture de déchets métaux non-ferreux aux unités de production nationale. Aussi, nous confirmons à nouveau notre engagement au respect de servir en priorité tous les besoins exprimés par les secteurs (public ou privé), en intégrant une clause à cet effet sur tous nos contrats de ventes, ceci en attendant la création d'usines de traitement dignes de ce nom à savoir des affineries". Le même conférencier a appelé les autorités "de mettre fin au clivage instauré et de nous permettre au nom de toute la corporation et de nombreuse familles qui espèrent depuis près d'une année une reprise de nos activités et aspirer de nouveau à un minimum vital. Nous restons à disposition de toutes les parties concernées par cette situation". M. Sergoua a mentionné "on nous a collé l'étiquette d'escrocs et de pilleurs, on nous noircit", et de continuer "nous sommes victimes des harcèlements et de mensonges, tout avec une imagination perfide exagérée communiquée à la presse dans un but précis de nous nuire davantage". Dans le même sillage, l'intervenant a expliqué que "contrairement à ce qui a été propagé comme rumeur concernant la production nationale de produits finis à partir de déchets métaux non-ferreux, il est bon de signaler qu'actuellement il n'existe aucune usine susceptible de traiter de meilleures façons et quantités ce type de déchets". D'après lui, "cette activité est déjà prise en charge par quelques artisans disposant de moyens archaïques et dangereux consommant des quantités très minimes". Le conférencier a expliqué que "ce blocage cause des pertes énormes au Trésor public. En plus des immobilisations financières des stocks de déchets en attente d'expédition (sans quoi rupture de contrats sera confirmée à nos torts et griefs nécessitant dédommagements à nos partenaires) bien que le cahier des charges soit en cours de validité". A noter, en somme, que la suspension de l'exportation des déchets de métaux non-ferreux a été décidée dans le cadre de la LFC 2009. Cette décision relève bien entendu du gouvernement mais aucune précision n'a été faite à ce sujet. Ceci permettra aux entreprises algériennes spécialisées dans la revalorisation des déchets ferreux et non-ferreux d'avoir enfin accès à un gisement national que représentent ces déchets et de créer de la valeur ajoutée en Algérie et des opportunités d'emploi au lieu d'en faire profiter les affineurs et transformateurs européens en majorité, qui en connaissent la vraie valeur pour finalement les réexporter en Algérie à des prix exorbitants. Nassima Bensalem