Les cours du pétrole ont enregistré une nouvelle en hausse hier, marquant un plus haut pour l'année 2009. Augmentant, pour la cinquième séance consécutive, le brut américain se négociat à plus de 75 dollars le baril, un nouveau plus haut de l'année, en réaction à la faiblesse du dollar et en raison des anticipations de reprise économique. Sur les marchés asiatiques, les prix du pétrole ont poursuivi leur hausse hier, après la chute du dollar à un nouveau plancher-record en 2009 face à l'euro, ont indiqué les analystes. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre gagnait 70 cents à 74,85 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre augmentait de 54 cents à 72,94 dollars. Les espoirs renouvelés d'une hausse de la demande en énergie sur fond de poursuite de la reprise économique mondiale et de l'arrivée du froid aux Etats-Unis, plus gros consommateur de brut au monde, ont également soutenu les prix, ont précisé les analystes. Le marché s'attend à ce que le dollar continue de faiblir face à l'euro et aux autres principales devises, ce qui devrait doper les prix du brut, selon les analystes. "Nous nous attendons à une poursuite de la chute de la devise américaine au cours des prochaines semaines", a déclaré Dariusz Kowalczyk, analyste de SJS Markets, société de services financiers à Hong Kong. Les investisseurs semblaient rassurés quant à la demande en pétrole, favorisée par une possible reprise économique mondiale, alors que la saison des résultats trimestriels a commencé aux Etats-Unis. "Les prix continuent de grimper, sur le dos d'un optimisme renouvelé sur l'économie mondiale et son effet positif sur la demande de pétrole", commentaient les analystes de Barclays Capital. Mardi, le marché des devises, auquel le sort du pétrole est lié depuis des mois, connaissait encore de fortes turbulences avec la glissade du dollar à un plus bas depuis 14 mois face à l'euro. Cette baisse du dollar a poussé l'or vers un nouveau record historique à 1068 dollars l'once. Et le marché des devises pourrait continuer de donner le ton aux échanges cette semaine avec les résultats d'entreprises américaines, les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale et des statistiques sur les ventes de détail et la production industrielle en septembre aux Etats-Unis. Si ces chiffres étaient inquiétants, le dollar, valeur-refuge, pourrait repartir à la hausse et le pétrole à la baisse. A l'inverse, des chiffres rassurants pourraient pousser le baril vers le haut. "Il n'y a pas vraiment de fondamentaux qui jouent sur les cours en ce moment et, avec la pression exercée par le dollar, il est clair que les échanges répondent à ces corrélations (entre devises et matières premières, ndlr) commentait Olivier Jakob du cabinet Petromatrix. Autre facteur rassurant pour les investisseurs, après l'Agence internationale de l'énergie (représentant les intérêts des pays consommateurs), l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a légèrement revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de brut en 2009 et 2010 en raison de signes de "rétablissement" de l'économie mondiale. S.G.