Les procédés informatisés de gestion, de stockage de données et de mise à jour des dossiers des justiciables, utilisés par la Cour de Constantine, sont "instructifs", ont affirmé mardi des magistrats français. Les trois membres d'une délégation française, représentant la Cour d'appel de Grenoble (France), en visite à Constantine depuis lundi dans le cadre de la convention de jumelage liant les deux cours, ont souligné qu'il serait intéressant de voir ces méthodes appliqués, un jour, à Grenoble où de telles méthodes n'existent pas encore. Mme Nathalie Hacquard, vice-présidente du tribunal de Bourgoin-Jallieu (Isère, France) a affirmé à l'APS que l'expérience algérienne du guichet unique et des procédés de suivi, notamment en matière pénale et de récidive, ainsi que la gestion du casier judiciaire et des mandats d'arrêt, "suscitent un intérêt particulier compte tenu de leur efficacité et de la rapidité d'exécution qu'ils sont en mesure de procurer au légiste". De son côté, M. Laurent Becoywe, vice-procureur de la république à Gap (Hautes Alpes, France) a souligné que la visite de la délégation française à Constantine est un "jalon de plus qui vient raffermir davantage la coopération dans le domaine de la justice entre les cours". Ces dernières, sont liées par une convention de jumelage renouvelable tous les trois ans, la dernière paraphe ayant été reconduite en 2008 pour devant rester en vigueur jusqu'en 2011. "Les échanges d'expériences, d'informations et de points de vue sur des questions d'ordre pénal, de récidive et de procédés d'application de la loi et des législations en vigueur en Algérie et en France figurent parmi les thèmes qui seront débattus lors de ce séjour de notre délégation qui durera jusqu'au 4 décembre", a précisé le même magistrat à l'issue d'une visite effectuée au palais de justice de Constantine. M. Philippe Silvan, président du tribunal correctionnel de Valence (Drôme, France) devait, quant à lui, insister sur "l'importance du dialogue pour tirer mutuellement profit des expériences acquises de part et d'autre de la méditerranée dans le domaine de la législation et des procédés d'application de la loi". Ce séjour "constitue une occasion qui nous permet de nous imprégner de la réalité de l'exercice de l'activité judiciaire au niveau de la cour de Constantine, grâce à des rencontres forts instructives avec nos homologues algériens", a-t-il ajouté. Pour sa part, le 1er procureur général adjoint de la cour de Constantine, a fait part de "la volonté de raffermir davantage les bonnes relations qui existent entre les deux cours dont la composante humaine est particulièrement déterminée par la volonté de renforcer les liens de coopération entre les deux parties". R.R.