Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a déclaré, avant-hier, lors de la conférence nationale des directeurs de l'Education, consacrée au dossier relatif au rattrapage des cours, après le retard accusé suite à la dernière grève, que les épreuves du baccalauréat 2010 ne porteront "que sur les cours effectivement dispensés". Dans ce sens, le ministre a précisé qu'une commission nationale de suivi de mise en œuvre des programmes "veillera au contrôle et au suivi continus de la progression pédagogique par matière, au niveau de chaque classe et de chaque établissement scolaire à travers le territoire national". A cet effet, le ministre a tenu à préciser que les responsables du secteur de l'éducation veilleront à préserver "un rythme scolaire équilibré et normal en évitant la précipitation et la surcharge" afin que les élèves puissent mieux assimiler et comprendre les cours dispensés. En outre, M. Benbouzid a affirmé devant les directeurs de l'éducation des wilayas du pays que son secteur a mis en place un programme de rattrapage des cours qui s'adapte aux spécificités de chaque établissement scolaire et ce, en concertation avec les directeurs des lycées, les enseignants, les inspecteurs, les représentants des parents d'élèves et les organisations syndicales. Comme il a tenu à mentionner que le plus important de l'élaboration de ce programme est de "placer l'intérêt de l'élève au dessus de toute considération". Abordant le retard enregistré durant cette année, M. Benbouzid dira que le retard accusé "peut être rattrapé" puisque "nous sommes encore au premier trimestre de l'année scolaire". Par ailleurs, le ministre a tenu à rappeler la décision de prolonger de deux semaines l'année scolaire 2009-2010 pour les classes terminales sans bouleverser les emplois du temps initialement fixés, estimant que cette décision constituait "un facteur supplémentaire qui contribuera grandement à combler le retard scolaire". M. Benbouzid a souligné que la grève observée depuis le 8 novembre dernier a eu pour conséquence un retard dans le suivi des programmes, dans des proportions différentes, d'une wilaya à une autre, d'un établissement à un autre voire d'une classe à l'autre. D'autre part, les responsables du secteur de l'éducation, ont jugé que le retard accusé peut être comblé par des moyens pédagogiques "efficaces et réfléchis à travers une série de mesures pédagogiques et organisationnelles". Cette démarche consiste en le report à une date ultérieure des compositions programmées pour cette semaine pour les classes de troisième année secondaire, en vue d'avancer dans les cours. Aussi, les cours se poursuivront durant l'année scolaire en vigueur jusqu'au 25 mai 2010 pour les classes de terminale, ce qui permettra de dégager un gain de temps supplémentaire d'une dizaine de jours qui seront mis à profit pour la révision. Fort de ce constat, le ministère de l'Education engagera, dès la semaine prochaine, des rencontres et des réunions de concertation avec les différents syndicats nationaux relevant du secteur et avec la Fédération nationale des associations de parents d'élèves pour pouvoir établir un programme de rattrapage qui sera appliqué à l'échelle nationale. Larabi Moumen