Tunis a abrité au cours de cette semaine un forum sur la comptabilité et l'audit et ayant pour thème “La qualité de l'information financière, réalisations et défis” et ce à l'initiative de la banque mondiale L'objectif de cette manifestation est de présenter les réalisations en matière de comptabilité et d'audit, de définir les priorités et de concrétiser les objectifs escomptés en matière de respect des normes et pratiques comptables et d'audit au maghreb. A cet effet, l'accent a été mis sur les moyens à mettre en œuvre en vue de renforcer l'architecture des systèmes financiers, de protéger les intérêts du public en améliorant la crédibilité des institutions et de contrôler la qualité de l'information financière. Dans cette optique la Banque mondiale – et comme l'a signalé M. Theodore O. Ahlers (directeur, département du Maghreb, Bureau régional Moyen-Orient et Afrique du Nord, Banque mondiale) dans sa conférence de presse organisée à cette occasion – a identifié en collaboration avec le Fonds Monétaire International “FMI”, les domaines dans lesquels les normes internationales peuvent contribuer au renforcement de l'architecture financière au Maghreb. Il s'agit, a-t-il indiqué, pour l'essentiel d'assurer une plus grande transparence fiscale, monétaire et financière et d'introduire de nouvelles normes prudentielles bancaires . A noter que la Banque mondiale a axé sur l'information financière en Algérie. Ces rencontres sont organisées au moment où notre pays accorde la plus haute importance à l'information financière en tant que pilier principal pour l'analyse de la situation économique et pour la prise des bonnes décisions par les différents intervenants dans l'activité de l'entreprise qu'ils soient investisseurs, dirigeants, commissaires aux comptes ou contrôleurs. Cet intérêt se manifeste par le plan de modernisation qu'entreprend l'IGF et différentes institutions financières et les organismes d'audit malgré les insuffisances enregistrés dans le rôle des commissaires aux comptes . Les reformes des systèmes bancaire et d'assurance, la révision du régime fiscal, la mise en place d'une politique monétaire ayant abouti à la maîtrise de l'inflation, la garantie du financement de l'économie à un rythme qui cadre avec celui du développement et l'équilibre du système financier sont toujours les piliers de la croissance de notre économie. Dans un autre contexte, le système comptable des entreprises a veillé à uniformiser les référentiels et méthodes comptables diversifiés, et ce, en se basant sur les pratiques internationales d'usage en matière de comptabilité d'une manière permettant la comparabilité des entreprises, l'évaluation de son potentiel de développement et la prévention des risques et des difficultés avant même leur avènement. L'organisation de la profession de comptable constitue une initiative supplémentaire dans la consolidation de cette marche vers la mise à niveau de l'information financière, quand bien même les professions ayant trait à la comptabilité jouent un rôle capital dans l'assistance et la promotion de l'entreprise et le développement économique. Les scandales financiers ayant ébranlé la place bancaire algérienne durant la dernière décennie ont engendré des perturbations, voire même des crises, sur le plan des transactions financières, sur le déroulement des activités des entreprises et de ses différents partenaires. Ces scandales ont été attribués principalement à un manque de transparence et de crédibilité des informations financières divulguées par les entreprises et par les commissaires aux comptes qui ont à leur tour un grand rôle à jouer. Donc l'Etat doit renforcer la politique de divulgation financière des sociétés et leur bonne performance par l'instauration de l'obligation de créer des comités permanents d'audit auprès de certaines catégories de sociétés. Le rôle assigné aux auditeurs internes et externes des comptes, est crucial sans aucun doute, dans la garantie de la crédibilité, la transparence et la fiabilité des informations présentées par l'entreprise à ses divers utilisateurs. Les professionnels sont appelés à respecter les règles d'éthique et à garantir la qualité des travaux qu'ils fournissent et ce, notamment, à travers la formation continue dans les domaines d'audit et de comptabilité étant donné l'évolution importante des normes internationales y afférentes.