Les syndicats des 18 filiales du groupe Giplait, ont déposé un préavis de grève nationale de quatre jours à compter du premier avril prochain. Cette décision a été prise lors de la session extraordinaire du conseil de la Coordination nationale des syndicats des filiales du groupe, qui s'est réunie dimanche passé, sous la présidence de son secrétaire général, M. Benkhaled Khaled, pour l'application des recommandations de la convention collective du groupe, notamment l'article 143 de la convention de branches du secteur agroalimentaire. L'augmentation des salaires, est la principale revendication de la Coordination nationale des syndicats des filiales du groupe Giplait. Le représentant de la filiale de Birkhadem, nous a annoncé que "la grève prévue pour le premier du mois prochain, touchera toutes les filiales du groupe Giplait". Il a ajouté que "les syndicalistes ont utilisé tous les moyens garantis par la loi, pour arriver à trouver une solution avec les responsables et que ces derniers, justifient le refus de l'augmentation des salaires par la cherté de la poudre de lait". Selon le rapport de la coordination nationale syndicale des filiales du groupe Giplait, la situation des travailleurs ne cesse de se précariser, en raison des incertitudes et de la cherté de la vie. L'installation du comité ad hoc, qui a pour mission de se prononcer sur les différends qui pourraient surgir au niveau des filiales, après avoir donné toute latitude aux commissions paritaires des filiales pour négocier librement les augmentations des salaires et les soumettre au conseil d'administration pour approbation conformément au procès-verbal du comité ad hoc, n'a pas trouvé de solution entre les deux parties antagonistes. La situation telle que relatée par les représentants syndicaux du conseil national soulève une transgression des dispositions des conventions de branches signées dans le cadre des accords tripartites (gouvernement, patronat, UGTA), notamment l'article 143 de la convention, stipulant une augmentation des salaires de tous les travailleurs. D'après les syndicalistes, le prix du lait qui a pris de l'envol ces derniers mois dans le marché mondial, est subventionné par l'Etat et qu'il ne peut être en aucun cas, un prétexte pour saper les droits des travailleurs. Ils estiment aussi que la relance du processus de privatisation a découragé les travailleurs et qu'il n'a d'ailleurs pas donné de résultats. Le chiffre d'affaires du groupe ne cesse de baisser d'année en année, tandis que les filiales privatisées n'ont pas donné les résultats attendus.