Des agences privées d'emploi et de recrutement à l'instar de l'Agence national de l'emploi (Anem), devraient être créées, dans le cadre de la politique d'encouragement de l'emploi et la lutte contre le chômage. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh. "Ces agences privées en perspective auront un rôle de recrutement de jeunes chômeurs, pratiquement comme l'Anem ", a-t-il dit sans divulguer plus de détails sur ce projet. Le ministre, qui intervenait lors des journées d'information sur les mesures d'encouragement à l'emploi organisées à Alger, a tenu à rappeler les principales mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009 et celle de 2010, notamment les mesures d'allégement des charges sociales au titre de la promotion de l'emploi, ainsi qu'au soutien de l'Etat à la création d'entreprises économiques productives. M. Louh a rappelé le taux de chômage qui a baissé de près de 57 % au cours des dix dernières années, en passant de 29,3%, en 1999, à 10,2% en 2009, selon les derniers chiffres communiqués par l'Office national des statistiques (ONS). Ajoutant que la population active actuellement a atteint 9 472 000 personnes ; quant à la population en chômage en Algérie elle est estimée à 1 072 000 personnes, alors qu'elle représentait auparavant plus de 2,51 millions de chômeurs. Louh a signalé, par ailleurs, que le programme de modernisation du réseaux de services de l'Agence nationale de l'emploi Anem est en cours. Concernant la politique d'encouragement de la production nationale, le ministre a appelé les jeunes promoteurs à participer à la création d'entreprises productives, qui apportent de la valeurs ajoutée à l'économie nationale en dehors des hydrocarbures afin de stopper le phénomène de l'importation excessif. Il a, dans ce sens, expliqué qu'il existe des secteurs qui doivent être encouragés tels, le BTPH, l'agriculture, la pèche, les services, etc. Il a, par ailleurs, relevé le déficit constaté dans des secteurs très importants tel les travaux publics, par exemple qui manque de conducteurs d'engins, de maçons, et d'électriciens algériens. Selon lui, il faudrait non seulement encourager la création d'entreprises économiques qui produisent en dehors du secteur hydrocarbures, mais aussi songer à former les employés sur le terrain. Lors de son intervention, le ministre a affirmé que l'Etat poursuivra son soutien aux entreprises économiques publiques, en citant, entre autres, l'entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI), qui à bénéficié dans le cadre de l'opération d'assainissement, d'un effacement de ses dettes de près de 62 milliards de DA et d'un crédit d'investissement bonifié de 11 milliards de DA.