La Commission développement du Parlement européen, réunie lundi à Bruxelles, a prié les Etats de l'UE de consacrer au moins 25% des recettes de l'UE qui proviennent d'échanges d'émissions pour aider les pays en développement à faire face aux effets du changement climatique. Ainsi, les eurodéputés ont appelé les Etats membres de l'UE à tenir leurs promesses d'aide aux pays en développement, et d'imposer une taxe sur les transactions financières et à un moratoire temporaire sur la dette pour aider ces pays à faire face aux effets de la crise financière et économique mondiale. "L'exécution de l'aide publique au développement (APD) est indispensable mais pas suffisante pour s'attaquer à l'urgence du développement, ont dit les députés de la Commission développement dans un rapport rédigé par Enrique Guerrero Salom sur l'impact de la crise financière et économique sur les pays en développement. Les députés sont fermement convaincus que la taxation des transactions bancaires "serait une contribution équitable du secteur financier à la justice sociale mondiale''. Dans le même temps, ils appellent à ''un prélèvement sur les transactions financières internationales pour rendre le système fiscal plus équitable et de générer des ressources supplémentaires pour le financement du développement''. Les députés invitent les Etats membres de l'UE et la Commission européenne à convenir de consacrer au moins 25% des revenus générés par la vente aux enchères de quotas d'émission de carbone pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques. Les députés européens appellent donc à "un nouveau accord financier mondial qui oblige les sociétés transnationales, y compris leurs différentes filiales, de divulguer automatiquement les bénéfices réalisés et les impôts payés pays par pays, de manière à garantir la transparence sur les ventes, les bénéfices et les impôts". Les députés préviennent que ''l'impact négatif des paradis fiscaux peut être un obstacle insurmontable au développement économique dans les pays pauvres", parce qu'il porte atteinte aux systèmes fiscaux nationaux et augmente le coût de la fiscalité. Les pays en développement seront obligés d'emprunter davantage pour faire face à une crise causée par les pays développés, augmentant ainsi leur dette envers les institutions financières internationales, selon les députés qui appellent les gouvernements nationaux à réformer l'architecture financière mondiale dès que possible.