L'Algérie dépend totalement des hydrocarbures, cette ressource fossile et limitée. Aussi, la pérennisation de nos ressources et de nos capacités est aujourd'hui une priorité. Au-delà de la nécessité de promouvoir une économie libérée de la suprématie des ressources hydrocarbures, il s'agit, aujourd'hui, pour l'Algérie, de développer d'autres sources d'énergie. Plusieurs actions ont d'ores t déjà été initiées. Dans ce sens, M. Abderrahmane Abdou, président du conseil scientifique au sein du CREAD (Centre de recherche en économie pour le développement), a indiqué mercredi que "le cadre réglementaire algérien est très favorable à la promotion des énergie renouvelables. Ce qui bloque le développement de ce secteur, toutefois, c'est la technologie". Rappelons dans ce sens qu'un fonds destiné à l'encouragement des énergies renouvelables a été créé. C'est ainsi que l'article 63 de la LF 2010 stipule qu'il est ouvert, dans les écritures du Trésor, un compte d'affectation spéciale n° 302-131 intitulé "Fonds national pour les énergies renouvelables". Ce fonds sera d'ailleurs alimenté par la fiscalité pétrolière. C'est ainsi que la LF 2010 stipule que ce compte retrace en recettes 0,5 % de la redevance pétrolière, ainsi que toutes autres ressources ou contributions. En dépenses, ce compte retrace la contribution au financement des actions et projets inscrits dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables. L'ordonnateur de ce compte est le ministre chargé de l'énergie. Pour rappel, dans le cadre de la politique nationale de promotion des énergies renouvelables et d'économie d'énergie, pas moins de 5 millions de lampes à basse consommation seront distribuées aux ménages ainsi que 9 000 chauffe-eau solaires dans le cadre du plan quinquennal de développement 2010-2014. Aussi, le ministère de l'Energie et des Mines a tracé un programme "ambitieux" visant particulièrement à rationaliser la consommation de l'énergie électrique et à promouvoir l'utilisation de l'énergie solaire. Ce programme vient compléter la stratégie mise en place par le secteur entre 2007-2011 visant à rationaliser la consommation de l'énergie, augmenter les revenus de l'Etat et réduire l'émission de CO2 d'un million de tonnes, outre le drainage des investissements et la création d'emplois. En marge d'une table-ronde, organisée dans le cadre des journées portes ouvertes sur la recherche scientifique, M. Abdou a souligné que le CreadD vient de signer une convention avec les Allemands pour un partenariat dans le domaine des énergies nouvelles. "Notre intervention dans le cadre de ce partenariat consiste à réfléchir sur les alternatives de l'énergie dans le marché algérien et même sur les perspectives pour l'exportation des énergies nouvelles", a-t-il précisé. Le centre, a-t-il dit, entreprend annuellement une moyenne de 30 projets d'une durée de 2 ans et dans divers domaines, notamment l'agriculture, les TIC, l'économie internationale, l'emploi, etc. Le centre prend aussi en charge des prestations que sollicitent des entreprises privées ainsi que des institutions officielles. M. Abdou a fait savoir, dans ce contexte, que le Cread a signé 15 conventions avec des entreprises et institutions étrangères, européennes principalement. Il entreprend annuellement une cinquantaine de projets et prestations, gérés par un corps de chercheurs permanents et de chercheurs associés, des économistes principalement. Le même responsable a rappelé que le centre de recherche couvre la demande en matière de recherche émanant des universités algériennes.