Les cours du sucre ont continué à s'effriter cette semaine, plongeant à leurs niveaux les plus bas en neuf mois, alors que les tensions sur l'offre continuaient à se détendre. A Londres, le sucre blanc pour livraison en mai a chuté jusqu'à 463 livres la tonne, son niveau le plus bas depuis fin juillet. Le marché du sucre devrait présenter, selon des analystes, un déficit important cette année, mais les opérateurs anticipent qu'il se réduira l'an prochain. L'autre facteur pesant sur les prix a trait aux tensions sur l'offre qui se sont un peu réduites. En effet, l'Inde a réduit son niveau d'importation au premier trimestre et raffiné du sucre à plein régime. Les révisions à la hausse de la production indienne ont pesé sur les prix. En fin d'année, la région Asie devrait toujours présenter de nouveau un déficit important de sucre, ce qui devrait soutenir les cours, anticipent des analystes. En tous cas, le marché du sucre est dans la tourmente depuis un moment. Il devrait présenter un déficit important cette année, mais les opérateurs anticipent qu'il se réduira l'an prochain. Ainsi, pour eux, "la débandade des prix ne reflète pas un changement réel dans l'offre et la demande mais plutôt un changement de perception" vis-à-vis du sucre. Au tournant de l'année, les cours du sucre ont touché des records depuis 33 ans, à 2 356 livres la tonne à Londres et 3 510 dollars à New York, dopés par des signes de pénurie, notamment en Inde. Traditionnellement exportateur de sucre, ce pays a dû en importer massivement cette année pour satisfaire ses propres besoins. En Algérie, par contre, et comme toujours , les prix restent élevés malgré le recul de la demande, affirment des grossistes. Pourtant les producteurs disposent de capacités pour alimenter le marché local. En l'absence de régulation, les prix demeurent tributaires de la spéculation. Alors pourquoi les prix sont-ils toujours en hausse sur le marché national ? Une question à laquelle, bien entendu, on répondra par : C'est la spéculation. Le scénario de la spéculation prend toujours le dessus chez nous, lorsque les prix augmentent sur le marché mondial, cela se répercute illico-presto sur le marché national mais le contraire n'est pas toujours vrai malheureusement. Il est évident que la pénurie locale (de sucre) en Asie a été réduite au premier trimestre 2010, car les raffineries indiennes ont tourné au maximum de leurs capacités pour produire du sucre, à partir de canne à sucre produite localement ou de sucre brut importé en 2009, abondent les analystes. En fin d'année, la région Asie devrait toujours présenter de nouveau un déficit important en sucre, ce qui devrait soutenir les cours, selon les analystes.