Les récentes prévisions de croissance pour l'Algérie (4,6 % pour 2010), prononcées par le FMI, sont une reconnaissance au code de " bonne conduite " politico-économique suivi par le gouvernement. C'est aussi la confirmation de la mise en œuvre d'un programme d'une pugnacité exceptionnelle à travers lequel les prérogatives de l'Etat sont maintenues. Sur la décennie, les investissements publics engagés par l'Etat se sont poursuivis à un rythme annuel soutenu pour toucher douar, village et ville à travers l'ensemble du territoire national. Un effort d'investissement visible et souvent bien perçu par les populations. Le processus de stabilisation s'est renforcé permettant la hausse du taux de croissance et la régression de l'inflation. En comparaison avec les prévissions du gouvernement et ceux du FMI pour l'exercice 2010, le taux de croissance ciblé va se faire sentir pour assurer les conditions d'un décollage économique et permettre une forte capacité d'investissement, et de façon générale la garantie d'un équilibre macroéconomique en expansion à nouveau. Le pari est tenu jusqu'au bout ; il ne fait pas de doute que sa puissance sera " contagieuse ". Une telle éventualité raccourcissait automatiquement, on s'en doute, les disparités et les inégalités. Cette stratégie explique en elle-même que l'option de l'économie de marché mise en application par l'Algérie sans aucune contrainte externe, engendre un cycle de formations structurelles dont les incidences sociales positives se font précocement sentir. Le point fort de l'effervescence sociale et économique, c'est la précision des contours d'une politique soucieuse de " gommer " les traits négatifs qui colle au développement national. Une vague de détermination diffuse de changement dans un cadre de " référence " plus large. La réalité algérienne pondère ce type de réalité : le pays ne manque pas d'atouts qu'il pourrait mobiliser plus afin d'être en mesure de diversifier son économie. Mais les effets peuvent-ils se faire sentir à court terme ? Les incidences les plus dommageables socialement peuvent-elles être atténuées pour conduire cet horizon jusqu'à son terme. Cette finalité semble être poursuivie sans relâche par la continuité de la mise en œuvre du programme présidentiel au titre justement d'un second programme quinquennal et ce, dans un autre effort à mieux promouvoir les activités de développement créatrices de richesses. C'est dire que l'avis émis par le FMI pour la croissance du pays pour l'année 2010, explique le réalisme, le pragmatisme, le sentiment d'urgence de l'Etat algérien et qui l'a emporté sur des réflexions plus fondamentales éclairant une développement maîtrisé, redéfinissant la logique de l'économie de marché et les finalités de la croissance.