M. Mourad Medelci, intervenant hier sur les ondes de la Radio Chaîne III, a déclaré, en rapport avec la tenue à Alger du Xe Congrès des hommes d'affaires arabes, qu'il n'y a pas de contradiction entre une démarche visant à solliciter les investisseurs selon leurs origines. “La démarche du gouvernement est une démarche d'encouragement à l'investissement national et international. Il se trouve que dans cette démarche nous devons intégrer un certain nombre de circonstances”. Il ajoute que ce sont ces circonstances qui ont fait que l'investissement arabe est apparu depuis quelques années comme étant un des segments forts de l'investissement étranger et que depuis quelques années l'investissement arabe est là, présent un peu partout en Algérie, nettement visible à travers les sociétés de finances ou d'assurances, et quelques segments de l'industrie. Il précise sur ce même volet que “si l'investissement arabe est là, c'est qu'il y a des capitaux arabes, c'est parce qu'il y a un savoir-faire arabe, il y a une plate-forme d'accueil qui s'appelle l'Algérie et qui s'est révélée comme étant une plate-forme extrêmement intéressante pour les investisseurs arabes. Il nous appartient d'encourager ce mouvement, à profit partagé entre notre pays et les investisseurs”. Il indiquera, par ailleurs, qu'il y a des foyers, des gisements d'investisseurs qui sont aujourd'hui plus importants que les autres et le gisement des pays arabe en est un. Il se dit ne pas vouloir accréditer l'idée que la législation algérienne est une législation qui fait une discrimination entre les investisseurs arabes et les autres, “elle est favorable pour les uns et pour les autres, raison pour laquelle il y a des facteurs qui tiennent à la fois de la culture et qui constituent une sorte d'avantage qui fait que l'investissement arabe se sent plus à l'aise dans notre pays”. Il évoque également la conjoncture très favorable sur le marché financier qui fait que les porteurs de capitaux arabes sont plus importants et plus désireux d'investir à l'extérieur. Il insiste pour dire que les premiers investissements arabes enregistrés il y a trois ou quatre ans, indiquent bien que ceux qui ont fait le premier pas en tant qu'investisseurs arabes ont obtenu d'excellents résultats, un signal très fort pour tous les autres. Le ministre des Finances expliquera que l'investissement direct est un segment, la privatisation en est un autre, et que s'il avait un vœu à exprimer, c'est premièrement “nous devons assurer un meilleur accueil à tous les investisseurs arabes dans tous les domaines où il y a un marché qui peut équilibrer la relation et lui donner son caractère de durabilité”. La deuxième chose “nous devons donner la priorité à un certain nombre d'investissements qui sont structurants”. A cet effet, il donne comme exemple la création d'une banque, la création d'une société de capital risque ; ce sont, dit-il, des investissements structurants “parce qu'en créant une banque et une société de capital risque, c'est un investissement. Aujourd'hui, nous sommes dans l'économie de marché, il n'y a pas de caporalisme d'aucune sorte pour préférer un investissement à un autre, mais les efforts que nous devons faire pour rendre visible notre politique à l'endroit des investisseurs étrangers doivent donner beaucoup plus d'éléments d'attractivité qui paraissent à la fois correspondre à la volonté des investisseurs de gagner de l'argent, et en même temps à la volonté des autorités algériennes de faire que l'investissement soit durable, soit le plus profitable possible à la fois au plan économique et social”. Dans la sphère de l'investissement bancaire arabe, le ministre croit savoir qu'une des banques arabes a manifesté son intérêt pour le CPA. Il affirme qu'il y a beaucoup de banques, surtout des banques arabes, qui s'intéressent à la privatisation pas seulement du CPA ; nous envisageons, annonce-t-il, l'ouverture l'année prochaine du capital de la BDL. “Un processus qui va se poursuivre avec cette banque”, assure le ministre des Finances. Concernant la mise à niveau des textes législatifs algériens, le ministre des Finances parlera des procédures d'allégement des investissements contenus dans le nouveau texte du code de l'investissement. Un texte qui, d'après lui, apporte fondamentalement des avantages au niveau des exploitations qui n'avaient pas été confirmés dans l'ancien texte, et permettent aujourd'hui à l'investisseur d'avoir des incitations au stade de l'investissement en matière d'exonération fiscale au stade de la production.