Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Cherif Rahmani ? a souligné, jeudi, que le Plan National de l'Aménagement du Territoire (PNAT) visait à assurer l'équilibre entre le nord et le sud du pays. En effet, il a indiqué, en répondant aux questions des membres de l'Assemblée Populaire Nationale (APN) sur le projet de loi qui comprend l'adoption du PNAT, que le ministère œuvre à atténuer la charge sur le nord du pays dans le cadre du développement sans exclure les régions du Sud et les Hauts-Plateaux. Ceci dit, il a tenu à préciser que le grand défi pour les années à venir consiste à permettre aux grandes villes de contenir quelque 16 millions d'habitants potentiels qui doivent y affluer. Pour ce qui est de la modernisation des zones territoriales qui est l'un des principaux axes de ce plan, M. Rahmani a annoncé, dans ce sens, que cette modernisation devrait prendre forme à travers la mise en œuvre des projets en cours, à savoir la réhabilitation, la réalisation de l'autoroute Est-Ouest, le renforcement du réseau des transports ainsi que des transfert hydriques et des barrages. Toutefois, la mise en œuvre de ce plan, selon le point de vue du ministre, reste tributaire de son appropriation par les élus et les citoyens, ajoutant que ce projet serait actualisé toutes les cinq années. Le gouvernement et l'opinion publique recevront chaque année un exposé sur son état d'avancement, a-t-il ajouté. En ce qui concerne le manque de précision qui a été constaté au niveau de ce plan, M. Rahmani a estimé qu'il n'était pas possible qu'un projet qui s'étend sur 20 ans puisse entrer dans les moindres détails. Cependant, il a soutenu qu'il s'agissait d'un plan national qui porte sur les grandes lignes des défis à relever afin de s'atteler par la suite sur les politiques locales, régionales et nationales, et ce dans le cadre d'une orientation et dynamique globales. Concernant, les postes de transformateurs générant l'huile Askarel, qui sont hautement cancérigènes et qui représentent un danger pour la santé, qui proviennent d'autres régions du pays et qui sont stockés près d'une agglomération à Goléa, le représentant du gouvernement a attesté en ce sens que le ministère avait dépêché un groupe d'experts pour y effectuer une expertise et prendre ainsi des mesures urgentes pour préserver la région des dangers jugés imminents. Par ailleurs, M. Rahmani a rappelé les mesures qui ont été prises par le ministère dans le but d'endiguer le danger non seulement des eaux usées mais aussi la contamination des deux lacs dans les communes de Souk Naamane et Zaouia à Oum El Bouaghi. D'autre part, le ministre a tenu à souligner que son secteur avait associé pour la préparation du PNAT plus de 100.000 acteurs à savoir des cadres, des élus et des associations qui ont pris part aux réunions régionales qui ont été organisées dans 20 wilayas. Il a indiqué dans ce sens que 36 réunions du conseil de gouvernement avaient été consacrées à l'étude de ce projet, "une première en Algérie", a-t-il dit.