Le Premier ministre grec Georges Papandréou a prévenu vendredi que de nouvelles mesures d'austérité devaient être adoptées pour la survie du pays lourdement endetté, alors que les négociations sur le plan d'aide du FMI et de l'UE entraient dans leur dernière ligne droite. "Les mesures que nous devons prendre, qui sont des mesures d'économie, sont nécessaires pour la protection de notre pays", a déclaré Georges Papandréou devant le Parlement. "Pour notre survie, notre avenir, pour que nous puissions nous tenir fermement sur nos jambes", a-t-il ajouté. "Il est de notre devoir patriotique de les mettre en œuvre, quel que soit le coût politique, qui est infime à côté du coût de l'inaction et de l'indécision nationales", a-t-il prévenu. Le porte-parole du ministère allemand des Finances Michael Offer a précisé vendredi qu'il s'attendait à ce qu'Athènes présente le nouveau plan d'austérité d'ici dimanche. Une fois le plan présenté, l'Allemagne l'examinera avant de consulter ses partenaires de la zone euro lors d'une téléconférence des ministres des Finances attendue dans la même journée. L'Allemagne a insisté sur le fait qu'elle devait passer d'abord en revue le plan grec avant de pouvoir lancer la procédure parlementaire pour débloquer le prêt de 8,4 milliards d'euros qu'elle accorderait dans le cadre du mécanisme de soutien à la Grèce. Athènes a demandé il y a une semaine l'activation du plan de soutien promis par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) qui lui fournirait 45 milliards d'euros de prêts cette année et, selon certaines informations, jusqu'à 120 milliards sur plusieurs années. Les négociations sur les détails de la mise en œuvre du plan sont censées s'achever ce week-end, sans doute dimanche. Notons que le Premier ministre grec George Papandreou doit rencontrer le président grec Karolos Papoulias lundi prochain pour l'informer l'accord d'aide avec l'UE et le FMI, avant de publier les détails de l'accord. Le gouvernement grec devra procéder aux mesures d'austérité plus sévères pour réaliser l'objectif de remettre l'économie à l'ordre, sous la forte pression des partenaires européens et des marchés, selon la presse locale. En attendant l'annonce officielle des termes de l'accord, les syndicats et les partis d'opposition ont déjà critiqué le gouvernment d'avoir fait un mauvais choix au cours des derniers mois. Les syndicats ont appelé à de massives manifestations à travers la Grèce le 1er mai pour protester contre les mesures d'austérité.