Goldman Sachs a accepté de payer 450.000 dollars pour un règlement à l'amiable, les régulateurs lui reprochant d'avoir abusé de positions courtes sur des ventes de titres en 2008-2009. La banque d'affaires n'a pas reconnu les manquements allégués, mais a accepté de régler les pénalités fixées par la Securities & Exchange Commission, le gendarme de la Bourse, en échange du retrait des plaintes au civil. L'établissement va contester le bien-fondé de ces accusations en justice. La vente sur position courte se pratique, mais suppose que le vendeur emprunte ou acquiert les titres qu'il revend. Un trader peut négocier un titre et le racheter ensuite à la baisse, empochant la différence. Il est court quand il ne trouve plus sur le marché le titre dont il a besoin pour dénouer sa position. Selon la SEC, Goldman Sachs n'aurait pas racheté assez vite les valeurs nécessaires pour couvrir les cessions de ses clients. Le délai limite pour rétablir l'équilibre entre ventes et achats est de trois jours. Goldman Sachs a évoqué une erreur manuelle de procédure pour se justifier, alors que la SEC avait changé les règles du jeu. La vente sur position courte avait été permise à titre transitoire au moment de la crise financière d'octobre 2008, et jusqu'en juillet 2009. La chambre de compensation de la banque a débordé le délai au moins 68 fois au cours de la période incriminée.