La chancelière allemande Angela Merkel a appelé samedi, le nouveau gouvernement d'union palestinien à s'inscrire aux principes du Quartet. "Nous appelons les membres du gouvernement d'union à souscrire aux principes du Quartet (...) afin de faire avancer le processus de paix", a dit Merkel lors d'une conférence de presse donnée avec le roi Abdallah de Jordanie à Amman, où elle entamait un voyage au Proche-Orient. Le gouvernement palestinien formé, ce mois-ci, par le Fatah du président Mahmoud Abbas et le Hamas a accepté de respecter les accords conclus par l'OLP et Israël. Mais le Hamas, dont l'élection l'an dernier a entraîné un embargo occidental et, notamment, la suspension de l'aide européenne directe à l'Autorité palestinienne, a réitéré samedi son refus de reconnaître l'Etat juif et de renoncer à la lutte armée. "Nous soulignons que nous ne reconnaissons pas et ne reconnaîtrons jamais le droit d'Israël à exister sur un seul pouce de territoire palestinien", a dit Faouzi Barhoum, porte-parole du mouvement. "Nous ne renoncerons pas à la résistance à l'occupation sioniste avant la libération de tout le territoire palestinien”. Les pays occidentaux attendent que se précise la politique générale du nouveau gouvernement palestinien pour décider du type de relations qu'ils entretiendront avec lui et d'une éventuelle reprise de l'aide. "Nous souhaitons appuyer les forces qui se conforment aux principes du Quartet", a dit Merkel, dont la tournée dans la région fait suite à une visite de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne sont convenus, samedi en Allemagne, de traiter avec les membres du gouvernement d'union n'appartenant pas au Hamas. Ils ont aussi salué les résultats du sommet de Riyad, où les dirigeants arabes ont relancé jeudi une offre de paix faite il y a cinq ans à Israël en échange de son retrait des territoires occupés durant la guerre de 1967, y compris Jérusalem-Est. Merkel a exprimé son soutien à l'initiative lancée en 2002 et le roi Abdallah a déclaré qu'il appréciait cette prise de position de l'Allemagne, qui préside actuellement l'UE : "J'ai fait part à la chancelière de notre espoir d'une réaction positive d'Israël à l'initiative (arabe), qui rendra possible des négociations entre Palestiniens et Israéliens." Merkel a fait du redémarrage du processus de paix l'une des priorités de la présidence allemande de l'Union. Les chances de succès sur ce plan paraissent toutefois minces, les positions d'Abbas et du Premier ministre israélien Ehud Olmert étant jugées fragiles sur le plan intérieur.