Rendez-Vous n L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, durant sa visite dans la région, a présenté une nouvelle initiative pour rapprocher les deux parties, alors que les discussions sont suspendues depuis plus d'un an. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a dit hier, lundi, vouloir donner une réponse d'ici une semaine à la proposition faite par l'émissaire américain pour relancer les négociations israélo-palestiniennes. «Il y a une proposition de M. Mitchell sur ce que nous appelons des -Proximity Talks-. Nous avons promis de l'examiner, de l'évoquer et d'en discuter avec nos frères et nos amis et ensuite de donner une réponse d'ici une semaine à compter d'aujourd'hui», a déclaré M. Abbas en visite à Berlin. M. Abbas a réitéré la disposition de l'Autorité palestinienne à reprendre les négociations avec la partie israélienne si celle-ci suspend la colonisation. «Si Israël arrête la colonisation pour un certain temps et est prêt à retourner à la base des négociations pour un processus de paix, alors nous sommes prêts à négocier», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec la chancelière Angela Merkel. L'Autorité palestinienne veut qu'Israël gèle totalement la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, avant de reprendre les discussions. De son côté, Mme Merkel a déclaré avoir «l'impression que M. Abbas fera tout pour relancer ces discussion». Elle a dit s'en réjouir et a promis le soutien de l'Allemagne pour qu'elles aboutissent. Selon la chancelière, «les conditions pour de telles discussions sont déjà réunies avec la feuille de route». «Il s'agit maintenant, avec la collaboration de l'émissaire américain George Mitchell, de faire avancer les discussions dans des conditions acceptables», a dit la chancelière allemande. Mme Merkel a en outre annoncé la création d'une commission économique germano-palestinienne pour mieux coordonner les projets bilatéraux. Cette commission concernera les ministères de l'Economie et du Développement. La chancelière a assuré que l'Allemagne faisait son possible pour aider à améliorer «la situation humanitaire à Gaza» que Berlin considère avec «beaucoup d'inquiétude», en effectuant notamment des livraisons anticipées de carburant. Les deux dirigeants n'ont pas parlé de la question d'un échange de prisonniers palestiniens et israéliens sous l'égide d'un médiateur allemand, a dit Mme Merkel, alors que selon des informations de presse égyptiennes cet intermédiaire allemand avait cessé sa médiation.