Le Fonds monétaire international estime que la dette publique de la Grèce est gérable dans le moyen terme mais qu'une faiblesse persistante de sa croissance pourrait compliquer la situation. Dans un mémorandum diffusé tard lundi soir, le FMI retient pour scénario de base une évolution de la dette publique grecque culminant en 2013 à 149% du PIB avant de reculer progressivement jusqu'à 120% en 2020. En 2009, elle a atteint 115% du PIB. Cette augmentation du poids de la dette reflète "les importants déficits continus du secteur public, qui baisseraient à 4,6% du PIB en 2013, la faible croissance et la déflation". Compte tenu de la gravité de la crise de la dette grecque, le FMI s'est allié à l'Union européenne pour financer un plan de secours de 110 milliards d'euros à destination d'Athènes en échange d'un plan draconien de rigueur, dont 30 milliards à la charge du FMI que le conseil d'administration a validé dimanche. Les risques de contagion à d'autres pays de la zone euro ont également conduit le FMI à s'associer au mécanisme de gestion de crise massif approuvé dans la nuit de dimanche à lundi par les ministres des Finances de l'UE avec une enveloppe globale de 750 milliards d'euros, dont un tiers apporté par le FMI. Le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen a déclaré lundi lors d'une conférence de presse à Helsinki que le programme de stabilité de l'UE décidé à Bruxelles par les ministres des Finances de l'UE permettrait d'éviter une nouvelle récession. Ces mesures de stabilité montrent la puissance collective de l' UE dans son ensemble et permettront de calmer la situation économique actuelle, a indiqué M. Vanhanen.