L'euro rechutait face au billet vert lundi, retombant sous le seuil de 1,25 dollar, sur fond de craintes persistantes autour des économies endettées de la zone euro et alors que la crise nord-coréenne favorise également les devises refuges, selon des courtiers. Vers 06H00 GMT (08H00 à Paris), l'euro valait 1,2494 dollar contre 1,2563 dollar vendredi soir. La monnaie unique européenne baissait également face à la devise nippone, à 112,66 yens, contre 113,03 yens à la fin de la semaine dernière. Le billet vert progressait face au yen à 90,17 yens contre 89,93 yens vendredi soir. La monnaie unique européenne pourrait rencontrer un seuil de résistance autour de 1,24 dollar, en l'absence de nouvelles informations négatives concernant les pays de la zone euro, plaidait lundi Minoru Shioiri, manager dans la division changes de Mitsubishi UFJ Securities, auprès de l'agence Dow Jones Newswires. Il n'en reste pas moins que "rien n'a changé fondamentalement et (que) les informations restent très mauvaises", selon Mike Jones, stratégiste à la Bank of New Zealand. Satoshi Okagawa, courtier à la Sumitomo Mitsui Banking, estime de son côté que les tensions autour de la Corée du Nord et de la corvette sud-coréenne qui aurait été coulée par un sous-marin du régime de Pyongyang ajoutent aux troubles nés de la crise dans la zone euro. L'annonce de la responsabilité probable de la Corée du Nord dans ce drame a entraîné de nombreux investisseurs en Asie à réduire leur exposition aux devises fragiles pour privilégier les monnaies refuge comme le yen ou le billet vert. "Les regards sont principalement tournés vers la situation coréenne ce matin", a insisté M. Okagawa, alors que les investisseurs semblent ignorer le rebond de 1,25% du Dow Jones vendredi. Vers 06H00 GMT, la livre britannique progressait face à la monnaie européenne, à 86,37 pence pour un euro, et était quasi stable face au billet vert à 1,4467 dollar. La monnaie helvétique progressait face à l'euro, à 1,4410 franc suisse pour un euro, et reculait face au dollar, à 1,1533 franc suisse pour un dollar. Les tensions autour de la Corée du Nord et de la corvette sud-coréenne coulée par un sous-marin du régime de Pyongyang s'ajoutent aux troubles nés de la crise dans la zone euro. L'annonce de la responsabilité probable de la Corée du Nord dans ce drame a entraîné de nombreux investisseurs en Asie à réduire leur exposition aux devises fragiles pour privilégier les monnaies refuge comme le yen ou le billet vert. Les craintes des investisseurs étaient également renforcées par l'annonce samedi du sauvetage d'une caisse d'épargne régionale par la Banque d'Espagne. En grande difficulté financière, Cajasur, une caisse d'épargne du sud de l'Espagne que contrôlait jusqu'à présent l'Eglise catholique, a été mise sous tutelle publique, après l'échec d'un projet de fusion avec un autre établissement, Unicaja. Les craintes d'une contagion de la crise grecque planent toujours sur les pays du sud de la zone euro, principalement l'Espagne, le Portugal et l'Italie.