Le remaniement ministériel, qui vient de s'opérer et qui coïncide avec le lancement du programme quinquennal 2010/14, est à inscrire dans le contexte de la continuité des orientations économiques, sociales et culturelles affirmées à travers le programme présidentiel. Il est le produit d'une analyse évolutive de la mise en œuvre des priorités nationales par le président Abdelaziz Bouteflika dont le crédit politique est fortement en hausse au regard à l'annonce de l'ambitieux programme quinquennal dont le contenu agit en équation avec les enjeux de l'heure. Il est donc indiscutable que l'équipe gouvernementale remaniée partiellement soit en présence d'une véritable nouvelle feuille de route et d'un tournant stratégique qui s'inscrivent en droite ligne dans la continuité indispensable pour une relance "développementielle", que le chef de l'Etat veut globale et porteuse de plus d'une signification à donner à l'économie nationale, une forte impulsion, qui devrait être en mesure de concrétiser efficacement ce programme d'investissements publics décidé pour les cinq années à venir. Il s'agit surtout de satisfaire les besoins et les aspirations populaires. Les options politiques et économiques ainsi définies seront à la base de l'action gouvernementale. C'est que l'enjeu de ce remaniement traduit nettement la volonté du président Abdelaziz Bouteflika de consolider la prise en charge de tous les besoins nouveaux et complexes qui surgissent au sein de la société algérienne à cette grande étape de l'évolution du pays. Il est donc normal pour un gouvernement investi de cette lourde tâche de prendre ses responsabilités. Ce qui, d'ailleurs, a été rappelé par le président de la République à l'occasion de la tenue du récent Conseil des ministres à savoir que chaque "secteur rendra compte annuellement de l'exécution diligente de son propre programme et nous procéderons annuellement à l'appréciation de la situation financière du pays pour, le cas échéant, tenir compte de nos moyens financiers, car nous excluons, par avance, tout recours à l'endettement extérieur". Il est attendu de ce gouvernement d'inscrire la continuité et l'orientation du développement national, dans cette vision pour la concrétiser à moyen et long termes. Ce fort ton déjà donné par le chef de l'Etat devrait constituer un autre pari à gagner, car les "greffes" apportées dans la composition de l'Exécutif reflètent un "renouvellement" qui réitère la volonté politique de se "ressourcer" en permanence en capital humain pour relever les nouveaux défis. Dès lors, il faut s'attendre, comme le prévoit l'opinion publique, à une réaction en chaîne de la part des membres du gouvernement pour davantage d'opérationnalité sur le terrain et d'efficacité, notamment dans le traitement et le suivi des six grands axes composant le programme quinquennal 2010/14. Tout porte à croire que ce remaniement partiel qui obéit à l'objectif d'adaptabilité avec la conjoncture nationale et internationale aux plans économique et financier est porteur de tous les espoirs. Les perspectives porteuses de tout ordre pointent à l'horizon. Mais, il semble bien que cette fois, l'ère du tâtonnement soit révolue. Le choix irrévocable de cette politique de développement est à même de garantir plus tous les espoirs en vue de la véritable concrétisation des objectifs du programme présidentiel. Les citoyens ont aujourd'hui le sentiment profond que l'Etat existe non point pour leur imposer de "désagréables" contraintes mais pour concevoir et traduire dans la réalité une politique conforme aux vœux de la Nation. C'est dire que l'instauration des règles d'équité, d'ordre, de stabilité et célérité, ont permis de diminuer grandement les "risques" de dilution des responsabilités et ont donné aux rouages de l'Etat d'importantes et nouvelles possibilités d'agir avec une efficacité sans cesse accrue.