La coopération Sud-Sud qui a commencé à prendre une place de plus en plus importante dans les échanges commerciaux offre aux pays africains de nouvelles perspectives de développement et des opportunités de tirer vers le haut leurs économies, souligne un rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Le rapport 2010 de la CNUCED sur "Le développement et le commerce en Afrique" présenté vendredi à Dakar, relève les nouvelles tendances du commerce en Afrique avec l'importance grandissante des pays en développement comme partenaires commerciaux de l'Afrique, notamment la Chine, l'Inde, et certains pays d'Amérique latine comme le Brésil. Dans le passé, cette coopération a porté sur des questions politiques, mais, aujourd'hui, elle a basculé dans le domaine économique avec des performances remarquables, explique Norbert Lebalé, de la division de l'Afrique et des programmes spéciaux à La CNUCED. Et de rappeler que cette nouvelle orientation découle d'une volonté politique commune, citant les grandes manifestations qui illustrent cette volonté tels le Forum sur la coopération Chine-Afrique, le Forum Corée-Afrique, le Forum Inde-Afrique et le Sommet sur la coopération Turquie-Afrique. L'expert estime que l'Afrique devra faire preuve d'initiative pour faire bénéficier pleinement leurs économies et stimuler le développement. Les pays africains doivent envisager des mesures efficaces afin que les relations économiques avec la Chine, l'Inde, le Brésil et la Corée, soit un stimulus de croissance et de développement. Devant le nombre croissant de nouveaux partenaires économiques du Sud, la Cnuced invite les pays africains à être fermes lorsqu'ils négocient un accord de coopération avec eux, afin de tenir convenablement compte de leurs intérêts. C'était en marge du lancement hier du rapport intitulé " Développement économique en Afrique : la coopération Sud-sud : l'Afrique et les nouvelles formes de partenariat pour le développement ", par Norbert Lebalé, économiste à la Division de l'Afrique, des pays les moins avancés (Pma) et des programmes spéciaux de la Cnuced. Dans ce nouveau rapport, l'institutionn onusienne estime que le développement des relations commerciales et financières entre l'Afrique et les autres pays en développement devrait permettre au continent de diversifier la production, d'acquérir de la technologie et de développer les marchés régionaux. Selon le rapport, le nombre croissant de nouveaux partenaires économiques du Sud peut faciliter cette transformation en Afrique, non seulement par une intensification des courants commerciaux et financiers, mais aussi par le financement de projets régionaux d'infrastructure et par le transfert de connaissances et de technologies. " Le commerce, l'investissement et les apports financiers publics constituent les principaux vecteurs du partenariat entre l'Afrique et les autres pays en développement " note le rapport qui constate aussi l'importance grandissante des échanges commerciaux de l'Afrique avec ces pays.