''Une enveloppe initiale estimée à 1 milliard de DA, retenue sur le programme sectoriel de la wilaya pour l'année 2010, a été allouée aux travaux d'urgence consacrés à la protection de port de pêche et de plaisance de Cap Djinet (à l'est de Boumerdès) contre l'ensablement. Selon la direction des travaux publics, cette structure maritime, réceptionnée durant le premier trimestre 2010, est soumise à des ''études techniques confiées au laboratoire des études maritimes chargé de proposer des solutions à même de faire face à ce phénomène naturel''. Les travaux proposés à la réalisation au titre des études en question consistent, selon cette responsable, en la réalisation de deux nouveaux quais, sous forme de digues naturelles, "qui auront pour rôle de faire barrière aux courants d'eau chargés de sable, susceptible d'obstruer tous les accès au port, si aucune action concrète n'est initiée pour y faire face", est-il souligné. Selon les informations fournies par la directrice des travaux publics de Boumerdès, ''le premier quai programmé à la réalisation sera aménagé du côté nord du port, sur une distance linéaire de 220 m, parallèlement à une extension de 60 mètres prévue au profit du quai nord, au moment où le second quai, prévu du côté sud du port bénéficiera des travaux sur 150 mètres linéaires'', a-t-elle ajouté. Selon cette responsable, les facteurs à l'origine de ce phénomène d'ensablement qui menace le port de Cap Djinet de ''paralysie'', en cas de sa non prise en charge immédiate, sont, entre autres, dus à une ''appréciation imprécise de différents facteurs internes" au projet lors des premières études techniques élaborées avant sa réalisation. "Néanmoins, des facteurs naturels que les études techniques ne peuvent prendre en considération ni maîtriser expliquent également ce problème, dont les premiers signes négatifs sont déjà visibles aux abords du port où sont constatés des amas de sable", a-t-elle déploré. En attendant le lancement de ces travaux salutaires, une solution provisoire est initiée au niveau de ce port, selon le constat fait, récemment, lors de la visite du ministre de la Pêche et des ressources halieutiques. Il s'agit du pompage de grandes quantités de sable du fond de mer pour les tirer vers le rivage afin d'éviter leur amoncellement et leur remontée en surface, entraînant ainsi une paralysie du trafic au niveau de tout le port. A noter que la capacité de production de ce port de pêche ayant coûté quelque 1600 millions de DA est de 2500 tonnes de poissons/an, sachant qu'il est doté d'une capacité d'accueil de 100 embarcations de pêche et 50 autres de plaisance, selon la même source.