Les investissements directs étrangers réalisés en Algérie rapportent gros aux opérateurs étrangers qui investissent. La rentabilité de ces investissements est illustrée par la situation des stocks d'IDE en Algérie qui ont, en effet, presque triplé en trois ans, passant de 3,5 milliards de dollars en 2007 à 17,3 milliards en 2009. "Le total des titres et avoirs possédés par des opérateurs étrangers en Algérie augmente à un rythme beaucoup plus élevé que les investissements eux-mêmes. Ils représentent même, en 2009, 12,3% du PIB national, contre 8,8% en 2007. Ce taux élevé de rentabilité explique la volonté des investisseurs étrangers de s'implanter en Algérie malgré un contexte réglementaire difficile", souligne le quotidien enligne "toutsurlalgerie", qui a repris les données d'une étude menée par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced). Cette étude révèle, également, que malgré le nombre de seulement quatre déclarations de projet d'investissements étrangers en 2009, le montant de ces investissements en Algérie a connu une croissance. Ainsi, le montant annuel des investissements directs étrangers a atteint 2,8 milliards en 2009 contre 2,6 milliard en 2008 et 1,6 milliard de dollars en 2007. La part de ces investissements dans le PIB a également augmenté régulièrement, passant de 4,6% en 2005 à 5,9% en 2009. "L'Algérie est, ainsi, classée au 5ème rang des pays africains en termes de montants des IDE. En 2009, l'Algérie a attiré un peu plus de 2,8 milliards de dollars de flux d'IDE, derrière l'Angola (13 milliards), l'Egypte (6,7 milliards), le Nigeria (5,8 milliards), l'Afrique du Sud (5,7 milliards) et le Soudan (3 milliards)", souligne la même source. Concernant les émissions d'IDE à l'étranger, l'étude de la Cnuced révèle que la part de l'Algérie est médiocre. "Elles en ont réalisé à peine 309 millions de dollars en 2009, en légère baisse par rapport à 2008. Un signe que l'Algérie est encore loin d'avoir créer des champions nationaux présents à l'étranger ou des PME capables de se développer hors de nos frontières", a-t-on encore expliqué. Par ailleurs, le rapport indique que les flux des IDE ont baissé dans le monde en 2009, mais ils devraient se relancer à partir de cette année pour véritablement connaître une nouvelle intensification en 2012. Il annonce, en effet, un redressement des entrées mondiales d'IDE qui devraient atteindre entre 1300 et 1500 milliards de dollars en 2011, pour monter à 1600 voire 2000 dollars en 2012. La baisse des IDE en 2009 est expliquée par la Cnuced comme une conséquence du ralentissement des fusions-acquisitions internationales. Pour l'Afrique, le rapport indique : "Après presqu'une décennie de croissance ininterrompue, les flux d'IDE allant à l'Afrique sont retombés à 59 milliards de dollars (en repli de 19 % comparé à 2008) essentiellement à cause de la contraction de la demande mondiale et de la baisse des prix des produits de base ". "Les investissements étrangers en Afrique du Nord ont mieux résisté du fait de la diversification plus grande de l'IDE dans cette région et de la poursuite des programmes de privatisation", souligne le rapport.