Les facilités accordées aux investisseurs dans le cadre des diapositifs ANDI ainsi que la simplification des procédures semblent porter leurs fruits. Dans ce sens, les porteurs de projets sont de plus en plus nombreux à concrétiser leurs plans d'investissements. C'est à l'exemple des wilayas de Tizi ouzou et de Bouira où pas moins de 1007 dossiers d'investissement ont été traités par le guichet unique décentralisé de l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI) de Tizi Ouzou, dont la compétence s'étend également à la wilaya de Bouira, et ce, depuis sa mise en place en décembre 2009 à la mi-août courant. D'un coût prévisionnel global estimé à 19 milliards DA environ, ces projets permettront, à leur concrétisation, la création de quelque 3986 emplois, dont 2958 dans la wilaya de Tizi Ouzou et 1028 autres dans la wilaya de Bouira, a indiqué Maskri Smail, directeur de cette structure. "La totalité de ces projets ont été nantis de décisions d'octroi d'avantages fiscaux en phase de réalisation, à savoir une exonération du paiement de la TVA et de la taxe douanière sur les équipements d'importation", a-t-il précisé, en relevant, toutefois, que "ces avantages sont passibles d'annulation dans le cas où le bénéficiaire n'aurait pas respecté ses engagements souscrits avec ses partenaires, dont notamment les banques". De la ventilation de ces investissements par secteurs d'activités, apparaît une nette prépondérance de la branche des transports (dans ses deux segments marchandises et voyageurs), avec un total de 746 projets dotés d'un montant global de 8,136 milliards et une offre prévisionnelle de 1726 emplois. Le secteur du bâtiment et des travaux publics vient en seconde position avec un total de 148 projets devant induire, à leur réalisation, une offre de 1191 emplois, pour un coût d'investissement de l'ordre de 4,36 milliards DA. Avec 44 projets seulement à son indicatif, le secteur de l'industrie "constitue, proportionnellement à la part lui revenant dans le financement, le plus grand pourvoyeur d'emplois, avec une projection de création de 629 postes, alors qu'il détient une part minime du portefeuille des investissements ANDI, soit 2,215 milliards DA, sachant que le secteur des services présente une offre d'emplois inférieure de plus de la moitié à celle de l'industrie, et ce pour un investissement global avoisinant les 3milliards DA", est-il expliqué. Parmi les projets d'envergure localisés dans le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, il est fait état d'un marché de gros des fruits et légumes intégré avec un abattoir industriel, prévu pour son injection à la nouvelle ville de Tizi Ouzou pour un coût estimatif de 2,3 milliards DA, sachant que la wilaya ne dispose pas actuellement d'une structure de régulation de ce commerce, fait l'exposant au diktat des marchés informels. Dans le cadre de la valorisation du secteur touristique de la région, il est projeté également la réalisation d'un complexe touristique sur le site balnéaire d'Azeffoun, selon ce responsable qui a signalé l'entrée en exploitation d'une unité de l'industrie cinématographique, créée à Tizi Ouzou ville, par un cinéaste de la région. Dans le but de faciliter l'acte d'investissement relevant de son champ d'action, cette filiale de l'ANDI envisage, selon son responsable, d'organiser à la mi-septembre une réunion de travail avec les banques, avec la possibilité d'y associer la Chambre du commerce et d'industrie, afin de se concerter sur "les mesures à prendre pour lever les contraintes rencontrées en matière de mise en place des crédits de financement des investissements, buttant actuellement sur des lenteurs excessives", a-t-il souligné. L'ouverture, en décembre dernier, du guichet unique décentralisé de l'ANDI à Tizi-Ouzou a eu pour effet, selon la même source, d'"impulser considérablement l'acte d'investissement dans la région, de par les prestations de proximité dispensées aux porteurs de projets". Pour l'accomplissement de sa mission, cette structure décentralisée comporte en son sein des représentants des collectivités locales, du Centre National du Registre du Commerce (CNRC) et de l'administration fiscale, signale-t-on.