La production des palmiers-dattiers est confrontée à de graves difficultés : faibles rendements liés à l'insuffisance de la recherche, propagation de parasites et problèmes de commercialisation. Un Réseau mondial sur le palmier-dattier a été lancé par la FAO afin de promouvoir la recherche et les échanges d'informations sur la production, les ressources et les bénéfices sociaux et écologiques de cet arbre des régions chaudes. Les palmiers-dattiers sont principalement cultivés en Asie du Sud-Ouest et en Afrique du Nord. Le palmier-dattier et ses fruits font partie intégrante de la culture et de la diversité agrobiologique des régions désertiques. La production de dattes est une culture de subsistance extrêmement importante dans la plupart des régions désertiques. Pour des millions de personnes, les dattes représentent un élément nutritionnel important contribuant à la sécurité alimentaire. Au cours de la dernière décennie, la productivité des palmiers-dattiers a décliné dans les zones de culture traditionnelles. Ce sont 30 % de la production qui peuvent être perdus sous l'effet des maladies et des parasites. Au Moyen-Orient, le charançon rouge des palmiers est récemment devenu l'un des plus importants ennemis alors que la maladie dite du "bayoud" reste une menace répandue en Afrique du Nord. En 2002, la région du Golfe produisait environ 65 % de la production mondiale de dattes et l'Afrique, quelque 35 %. Pour la même année, la production mondiale de dattes s'est élevée à environ 5,4 millions de tonnes. "Les parasites et les maladies se répandent de plus en plus avec l'accroissement du commerce et des voyages dans un système de mondialisation", selon un expert du Service de la protection des plantes de la FAO. A rappeler dans ce contexte qu'un séminaire sur la protection intégrée du palmier-dattier dans les pays du Golfe, organisé en 2004, a passé en revue les leçons tirées des programmes écologiques appliqués aux palmiers en Asie et en Amérique latine. Il y a péril en la demeure, crient les professionnels. Ce qui impose d'urgence le renforcement des stratégies de lutte phytosanitaire biologiques notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les experts insistent sur l'importance de la recherche interdisciplinaire et le suivi sur le terrain pour détecter et éradiquer, dès les premiers stades, les effets nuisibles. Les systèmes de quarantaine devraient être complétés par des observations sur le terrain et la formation des agriculteurs et travailleurs agricoles, estime pour sa part, la FAO. Signalons enfin que l'Algérie, le Bahreïn, le Chili, l'Egypte, l'Inde, l'Iran, la Jordanie, le Maroc, la Namibie, le Sultanat d'Oman, la Palestine, le Qatar, l'Arabie saoudite, la Tunisie et les Emirats arabes unis, entre autres pays, ont rejoint le Réseau mondial sur le palmier-dattier.