Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, hier , à Tunis, une proposition pour un fonds fiduciaire multidonateurs pour la gouvernance. L'objectif de ce fonds est d'aider les pays membres régionaux de la BAD à bâtir des Etats plus efficaces, en renforçant la transparence et la responsabilité (en termes d'exigence de rendre-compte) dans la gestion de leurs ressources publiques. Les gouvernements de la Norvège et de la Suisse ont confirmé leur contribution au fonds. La Norvège s'est engagée pour un montant de 6,4 millions de couronnes norvégiennes (NOK), (environ 1,113 million de dollar) tandis que la Suisse s'est engagée pour un montant de 3 millions francs suisses (environ 2,99 millions de dollars). Le fonds sera entièrement délié. Les activités du fonds toucheront à l'analyse et à l'amélioration de la gouvernance et la réduction de la corruption, notamment par des activités d'audit, des mécanismes de rendre-compte et de supervision des institutions publiques; la gestion saine des finances publiques, notamment dans la passation des marchés, l'administration des recettes fiscales et non fiscales et la gestion de la dette; le soutien à des mesures pour améliorer l'environnement des affaires; et la promotion de la gouvernance, notamment dans les secteurs à plus haut risque, comme les industries extractives. La gouvernance est une priorité de nombreux pays africains et des partenaires au développement. La bonne gouvernance et lutte contre la corruption ont été clairement mises en évidence dans la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide au développement comme des domaines où davantage de soutien aux pays et la coordination de l'aide sont nécessaires, afin d'améliorer sensiblement les résultats du développement. La gouvernance est une des priorités du Groupe de la BAD, comme l'indique sa Stratégie à moyen terme 2008-2012. Notons par ailleurs que le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé lundi dernier, à Tunis, une prise de participation d'une valeur de 25 millions de dollars dans le fonds Summit Development Group. Summit Development Group Fund (SDG) est un Fonds de capital-investissement de première génération immatriculé au Botswana pour une durée de 10 ans. Il cherche à mobiliser 125 millions de dollars sous la forme d'engagements de capital pour réaliser des investissements en capital dans des institutions financières d'Afrique subsaharienne présentant un potentiel de croissance et dont les activités sont axées sur les prêts aux PME, aux populations non bancarisées et sous-bancarisées. SDG sera géré par des gestionnaires de fonds compétents, hautement qualifiés et rompus à la gestion des fonds de capital-investissement qui ont déjà fait leur preuve dans la gestion d'institutions financières en Afrique. Son approche commerciale est le gage que son modèle et sa démarche en matière de prestation de services sont viables, reproductibles et attrayants pour d'autres acteurs commerciaux. Cette approche est donc susceptible d'avoir un effet d'émulation important sur le marché. Le projet offre d'énormes retombées potentielles, notamment en termes de création d'emplois, de réduction de la pauvreté et d'augmentation des recettes fiscales de l'Etat, entre autres avantages. La participation de la Banque au fonds contribuera à renforcer le secteur financier ainsi qu'à apporter aux PME, secteur vital pour les économies africaines, et aux populations non bancarisées, les capitaux à long terme dont elles ont besoin ; et contribuera à relever le niveau de développement économique de l'Afrique subsaharienne. La Banque jouit d'une expérience solide et pertinente acquise grâce à sa collaboration avec des projets tels K-Rep Bank, EADB, Shelter Afrique et Ecobank. En siégeant au Conseil consultatif du Fonds, elle jouera encore un rôle consultatif où elle prodiguera des conseils et partagera les leçons tirées de ses meilleures pratiques en matière d'investissement en Afrique. Le projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie globale de la BAD visant à stimuler le développement du secteur privé et implique des partenariats de développement avec d'autres institutions financières de développement dans le but de transformer les institutions financières africaines en entités commercialement viables.