Selon un sondage de l'institut Datafolha dont les résultats ont été publiés dimanche, Dilma Rousseff, candidate du parti au pouvoir au Brésil, le Parti des travailleurs (PT), remporterait 54% des voix au second tour des élections présidentielles qui aura lieu le 31 octobre. Quant au candidat du Parti social-démocrate brésilien (PSDB), José Serra, il totaliserait 46% des scrutins. Néanmoins, 4 % des élécteurs ont déclaré pouvoir changer d'avis et 7 % demeurent indécis, ce qui signifie que l'écart entre les deux candidats pourrait se réduire au second tour. Dans ce contexte, des représentants des deux partis ont commencé à prendre contact avec la candidate du Parti des Verts, Marina Silva, ancienne membre du PT qui a démissionné de son poste de ministre de l'Environnement pour se présenter à l'élection présidentielle. Dans un premier temps, Mme Sliva était créditée d'à peine 1 % des voix, alors qu'elle a remporté 19,3 % des suffrages au premier tour. Mme Rousseff et M. Serra recherchent actuellement le soutien de la candidate des Verts car son soutien pourrait assurer leur succès lors du second tour. Pour les experts, Mme Silva adoptera probablement une position neutre. Elle ne soutiendra aucun des deux candidats au prochain tour et laissera ses partisans faire leur propre choix. Selon le sondage de l'institut Datafolha, 51 % des électeurs ayant voté pour Mme Silva pencheraient pour le candidat du PSDB, contre 22 % pour Mme Rousseff. Les candidats présidentiels brésiliens, Dilma Rousseff, issu du parti au pouvoir, le Parti des travailleurs, et José Serra, du Parti social-démocrate, ont débuté vendredi leurs campagnes électorales télévisées pour le second tour de la présidentielle. Mme Rousseff, qui a recueilli 46,9% des votes valides au premier tour des élections organisées le 3 octobre, a déclaré que la plupart des Brésiliens "avaient besoin d'une femme comme présidente", faisant référence au fort soutien dont fait l'objet la candidate du Parti des Verts (PV), Marina Silva, qui a remporté 20% des voix. Elle a présenté ses projets concernant le logement, les soins médicaux, les écoles, la création d'emplois et l'ajustement permanent du salaire minimum, qui serait indexé sur le taux d'inflation. M. Serra, qui a remporté 32,6% des votes au premier tour, a vigoureusement attaqué son adversaire, répétant son discours prononcé le 3 octobre, dans lequel il avait dénoncé les soit-disantes menaces que faisaient peser sur la démocratie et la liberté les médias en cas de victoire de Mme Rousseff. "Je réaffirme mon engagement pris auprès du peuple brésilien de gouverner le Brésil avec respect, dignité, et dévotion aux institutions démocratiques", a-t-il affirmé. M. Serra a réaffirmé sa promesse consistant à augmenter le salaire minimum du pays de plus de 15% en 2011, de même qu'une augmentation générale de 10% pour les retraités et un plan de logement. Selon la Cour électorale supérieure, la propagande libre radiotélévisée pour la coalition de Dilma Rousseff, "un Brésil demeurant changeant", a déjà débuté, suivie par celle de la coalition de M. Serra, "le Brésil peut faire davantage".